Quatre Allemands libérés - Libération attendue d'autres otages
Après la libération d'un deuxième groupe d'otages du Hamas islamiste en échange de prisonniers palestiniens, d'autres otages de la bande de Gaza devraient être libérés ce dimanche.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé tôt ce matin avoir reçu une liste avec les noms d'autres otages qui doivent être libérés. Le nombre d'otages concernés n'a pas été précisé. La veille, la Croix-Rouge avait transféré 13 Israéliens et quatre ressortissants thaïlandais de la bande de Gaza vers l'Egypte voisine.
D'autres double-nationaux allemands libérés
Parmi eux se trouvent également quatre double-nationaux allemands ainsi qu'une fillette irlandaise de neuf ans, d'abord présumée morte. Pendant ce temps, 39 prisonniers palestiniens qu'Israël avait libérés en échange ont été accueillis par des cris de joie dans les rues de Cisjordanie et de Jérusalem-Est. Des drapeaux du Hamas ont été brandis à cette occasion, comme l'a rapporté tôt dimanche le journal "The Times of Israel", qui a mis en lien une vidéo correspondante.
Les quatre Allemands libérés sont, selon leurs familles, une femme de 67 ans, sa fille de 38 ans et leurs enfants de 3 et 8 ans. "Je pense à eux et à ceux qui sont encore aux mains du Hamas. Nous travaillons de toutes nos forces pour qu'ils soient eux aussi bientôt en liberté", a écrit la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock dans la nuit de samedi à dimanche sur la plateforme X, anciennement Twitter.
Erleichterung und Bangen liegen auch heute so nah beieinander. Unter den freigelassenen Geiseln sind erneut vier deutsche Doppelstaater. Ich denke an sie und an die, die noch in den Händen der Hamas sind. Wir arbeiten mit aller Kraft daran, dass auch sie bald in Freiheit sind.
— Außenministerin Annalena Baerbock (@ABaerbock) November 25, 2023
Vendredi déjà, quatre germano-israéliens avaient été libérés au sein d'un groupe de 24 otages.
Steinmeier attendu en Israël
Il reste donc environ 200 otages entre les mains du Hamas. Le cessez-le-feu qui se poursuit actuellement doit durer au moins quatre jours. Selon l'accord conclu entre Israël et le Hamas, 50 otages au total devraient être libérés pendant cette période. Une prolongation du cessez-le-feu jusqu'à dix jours est possible, comme l'a fait savoir le Qatar, médiateur dans le conflit. Entre-temps, les deux plus hauts représentants de l'Etat allemand - le président fédéral Frank-Walter Steinmeier et la présidente du Bundestag Bärbel Bas (SPD) - sont attendus dimanche en Israël pour une visite de solidarité.
Le président américain fait office de médiateur dans le conflit
Quelques heures seulement avant la libération du deuxième groupe d'otages, le Hamas avait surpris en interrompant un transfert de dernière minute. La raison invoquée par l'organisation terroriste était qu'Israël avait, selon elle, enfreint une partie de l'accord sur les otages. Elle a notamment reproché à Israël de ne pas avoir permis une livraison suffisante d'aide dans la partie nord de la bande de Gaza. Israël a rejeté cette affirmation et a menacé de rompre l'accord.
Le président américain Joe Biden est alors intervenu personnellement, comme l'a fait savoir une porte-parole du Conseil national de sécurité du gouvernement américain interrogée à ce sujet. L'homme de 81 ans s'est entretenu au téléphone avec l'émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al Thani, et le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari, Mohammed bin Abdulrahman Al Thani. Finalement, le Hamas a cédé après l'intervention du Qatar tard dans la soirée de samedi.
Une jeune fille présumée morte est libérée
Après 50 jours de captivité, une fillette irlandaise de neuf ans, que l'on croyait morte, a été libérée. "Nous ne trouvons pas les mots pour décrire nos sentiments après 50 jours difficiles et compliqués. Nous sommes très heureux de pouvoir à nouveau serrer Emily dans nos bras", a déclaré la famille. Emily Hand avait fêté ses neuf ans pendant sa détention en otage, ce qui avait été célébré par une fête à Dublin il y a une semaine et demie. Après l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, elle avait d'abord été considérée comme morte.
Lors d'une interview télévisée émouvante, son père avait exprimé en larmes son soulagement qu'elle ne soit pas tombée entre les mains du Hamas, car cela aurait été encore "pire que la mort". Plus tard, il a été dit que sa fille avait peut-être été emmenée en otage dans la bande de Gaza. Elle a été libérée samedi soir.
Les détenus palestiniens fêtés avec des drapeaux du Hamas
Le porte-parole de l'armée israélienne Doron Spielman a déclaré dans la nuit de samedi à dimanche que les prisonniers palestiniens libérés en contrepartie avaient été condamnés ou inculpés pour des délits terroristes. Le fait que les personnes libérées se soient laissées fêter sous les drapeaux du Hamas montre de quel genre de personnes il s'agit. "C'est une honte que nous les libérions", a déclaré le porte-parole de l'armée.
Selon les médias palestiniens, les personnes libérées sont six femmes et 33 jeunes hommes de moins de 19 ans. Samedi soir, des dizaines de personnes attendaient leur libération devant une prison israélienne au nord de Jérusalem.
Selon les informations palestiniennes, les soldats israéliens ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les personnes qui attendaient. Selon les ambulanciers, quatre personnes ont été blessées. Selon le "Times of Israel", parmi les personnes libérées se trouve une femme de 38 ans qui, en 2015, avait fait exploser une bouteille de gaz dans sa voiture à un point de contrôle en Cisjordanie, blessant ainsi un officier de police.
Ce qui sera important dimanche
Selon des informations israéliennes, d'autres otages devraient être libérés. Le même jour, le président allemand Steinmeier est attendu en Israël pour une visite de solidarité.
Source: www.dpa.com