Manifestations contre la victoire électorale contestée au Venezuela: le nombre de morts monte à 11
Des milliers de personnes ont envahi les rues de Caracas lundi lors de manifestations spontanées, scandant "Liberté, liberté!" et "Ce gouvernement tombera !". Certains ont arraché des affiches de campagne de Maduro et les ont brûlées. Des pierres ont été jetées et des coups de feu ont été entendus. Les forces de sécurité ont déployé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.
Selon l'organisation Foro Penal, 177 personnes ont été arrêtées dans tout le pays. Le parquet vénézuélien a rapporté près de 750 arrestations. Il a également été rapporté qu'un membre de l'armée avait été abattu.
Les manifestations ont été déclenchées par la victoire controversée de Maduro à l'élection présidentielle, officiellement confirmée par l'autorité électorale largement pro-gouvernementale lundi. Selon leurs chiffres, le sexagénère a remporté un deuxième mandat avec 51,2 % des voix, tandis que le candidat de l'opposition en tête, Edmundo González Urrutia, en a obtenu 44,2 %. Cependant, l'opposition a affirmé que des fraudes ont eu lieu et a également revendiqué la victoire électorale.
Mardi, Maduro a accusé l'opposition de "violence criminelle". Il a rendu le candidat de l'opposition, González Urrutia, "responsable de tout ce qui se passe au Venezuela, de la violence criminelle, des blessés, des morts, de la destruction", a-t-il déclaré.
González Urrutia lui-même, lors d'un rassemblement avec des milliers de participants, a appelé la population à "ne pas se laisser réprimer". "Il n'y a aucune raison pour que l'armée réprime le peuple vénézuélien, il n'y a aucune raison de poursuivre autant", a-t-il déclaré.
À la fois le camp du vainqueur de l'élection, Maduro, et l'opposition ont appelé à des manifestations mardi.
L'organisation non gouvernementale Foro Penal a rapporté 177 arrestations lors des manifestations. Divers groupes de droits de l'homme, dont Amnesty International, ont condamné la réponse musclée des forces de sécurité et la détention de manifestants par des organisations non gouvernementales.
