Malgré la perte surprenante d'otages, Israël reste résolu dans sa lutte contre le Hamas.
D'après les rapports de l'Associated Press, les forces israéliennes ont détruit plusieurs bâtiments à Gaza le mardi. La Défense civile gérée par Hamas à Gaza a rapporté deux morts, dont un enfant, lors d'une attaque sur un camp de réfugiés à Khan Younis, dans le sud des territoires palestiniens. Des frappes aériennes et d'artillerie ont également été signalées dans diverses régions du sud et du centre de la bande de Gaza.
L'armée de l'air israélienne a prétendument ciblé une supposée "cellule terroriste armée" à Tulkarem, en Cisjordanie, lundi soir. Cependant, des sources médicales palestiniennes ont déclaré qu'un garçon de 15 ans avait été tué par des soldats israéliens.
Le mercredi précédent, l'armée israélienne a lancé une importante opération dans le nord de la Cisjordanie, affirmant son intention de lutter contre le terrorisme. Le ministère palestinien de la Santé a rapporté au moins 27 morts palestiniens depuis.
Les activités militaires du gouvernement israélien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie ont fait l'objet de critiques locales et internationales. Les critiques ont augmenté après la découverte de six otages de Hamas morts dans la bande de Gaza le week-end dernier. De vastes manifestations contre le gouvernement ont eu lieu en Israël dimanche et lundi.
Lundi soir, Netanyahu a exprimé ses regrets pour l'échec de la Rescue des otages, mais il a fermement déclaré son intention de maintenir une position ferme lors des négociations avec Hamas. Au lieu de faire des concessions, il a insisté sur la nécessité d'exercer une "pression maximale" sur Hamas.
En ce qui concerne l'accord de cessez-le-feu elusive, Netanyahu a souligné l'importance pour Israël de conserver le contrôle de la zone à la frontière Gaza Strip-Egypte. Le retrait israélien du corridor de Philadelphi est un point de contention majeur dans les négociations, qui visent non seulement à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, mais aussi à la libération de tous les otages restants.
Lundi soir, Hamas a menacé que les otages emmenés à Gaza "revenaient dans des cercueils" si Israël poursuivait la pression militaire.
Mairav Zonszein, experte du Moyen-Orient au sein du Groupe de crise international, a sous-entendu qu'il n'y aurait pas d'accord sur les otages selon les déclarations de Netanyahu. Il a également publiquement soutenu l'idée d'une présence militaire israélienne permanente à Gaza, analysée par le journal israélien Haaretz comme la principale préoccupation de Netanyahu pour sa survie politique.
Lors de l'attaque de Hamas contre plusieurs lieux du sud d'Israël le 7 octobre, les combattants de Hamas ont prétendument tué 1 205 personnes et en ont pris 251 en otages à Gaza, selon les rapports israéliens. Onze mois plus tard, 97 otages sont toujours détenus par Hamas et d'autres groupes palestiniens armés, 33 ayant prétendument péri.
En réponse à l'attaque de Hamas, Israël a lancé une opération militaire complète dans la bande de Gaza. Selon les données récentes du ministère de la Santé de Hamas, qui ne peuvent pas être vérifiées indépendamment, plus de 40 800 personnes ont été tuées depuis octobre.
Un programme de vaccination à grande échelle dans la bande de Gaza, qui a commencé après le premier cas de paralysie polio dans la région en près d'un quart de siècle, se déroule mieux que prévu, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus de 161 000 enfants avaient reçu leur première dose de vaccin dimanche et lundi, dépassant l'objectif de l'OMS, comme l'a annoncé le représentant de l'OMS pour les territoires palestiniens, Rik Peeperkorn, mardi.
La Commission internationale des droits de l'homme s'est dite préoccupée par l'augmentation des pertes civiles résultant des opérations militaires israéliennes à la fois dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. La Commission a exhorté la Commission à enquêter sur les allégations d'utilisation disproportionnée de la force et de potentiels crimes de guerre.
À la suite de la découverte des otages morts, la Commission a appelé à une mission internationale indépendante de recherche des faits pour enquêter sur les circonstances ayant conduit à leur mort et assurer la responsabilité de tout manquement au droit international.