L'ex-Premier ministre britannique Johnson s'excuse auprès des victimes de la pandémie de grippe A (Corona)
Au sujet de l'action politique de son gouvernement pendant la pandémie, il a déclaré au premier jour de l'audition de deux jours : "Nous avons inévitablement fait quelques erreurs", mais a ajouté : "Nous avons fait de notre mieux". Il a ajouté qu'il assumait la responsabilité des décisions prises.
Le journal "The Times" a rapporté que Johnson voulait mettre l'accent lors de l'audition sur le fait que ses décisions ont finalement sauvé des centaines de milliers de vies. Son gouvernement a atteint son objectif principal : en prenant "les bonnes décisions au bon moment", il a évité une surcharge du système de santé public en Grande-Bretagne.
En ce qui concerne son comportement au moment de la pandémie, Johnson affirmera, selon le "Times", qu'il avait "une confiance fondamentale dans le fait que tout se passerait bien" - et qu'il s'est ainsi fié à la "logique erronée" selon laquelle les situations d'urgence sanitaires précédentes se sont terminées de manière moins catastrophique que ce que l'on craignait.
La maladie Covid-19, provoquée par le coronavirus, a tué plus de 232.000 personnes en Grande-Bretagne. Le pays a ainsi été l'un des plus durement touchés au monde par rapport à sa population totale. Rien qu'à la mi-juillet 2021, 130.000 personnes étaient mortes du Covid-19 en Grande-Bretagne.
Dans le cadre de l'enquête sur la gestion de la pandémie par l'Etat, l'actuel Premier ministre Rishi Sunak, qui était alors ministre des Finances, sera également interrogé cette année.
Johnson avait suscité une indignation massive en organisant des fêtes dans sa résidence officielle à l'époque du "Corona Lockdown". Il avait démissionné de son poste à l'été 2022. Sunak avait auparavant démissionné du cabinet de Johnson - et avait joué un rôle important dans la démission ultérieure de ce dernier.
Les enquêtes publiques au Royaume-Uni, comme celle sur la pandémie de Corona, sont financées par le gouvernement, mais sont présidées de manière indépendante. Elles enquêtent sur des questions d'intérêt public et ont pour mission d'établir les faits, de déterminer les raisons de ce qui s'est passé et d'en tirer les leçons.
Les commissions d'enquête ne peuvent toutefois pas négocier la responsabilité civile ou pénale des personnes impliquées et leurs recommandations ne sont pas juridiquement contraignantes.
Mercredi, Johnson est arrivé avec environ trois heures d'avance pour être interrogé. Certains observateurs y ont vu une tentative d'éviter une éventuelle rencontre avec les survivants des victimes du Covid-19, qui se sont rassemblés devant le lieu de l'entretien.
Lors de l'interrogatoire, qui doit se poursuivre jeudi, Johnson devra également répondre du fait que la Grande-Bretagne n'a ordonné un lockdown national que le 23 mars 2020, au début de la pandémie. La Grande-Bretagne a pris cette décision bien plus tard que d'autres pays européens et, selon plusieurs anciens ministres et conseillers scientifiques, trop tard.
Johnson pourrait faire valoir qu'une restriction étendue de la vie publique lui répugnait, tant sur le plan personnel que politique. Avant la déclaration de Johnson, de nombreux compagnons de route de l'époque s'étaient exprimés de manière très critique sur la gestion de la pandémie par Johnson devant le comité Corona.
Dominic Cummings, son principal conseiller à l'époque, a ainsi déclaré qu'en mars 2020, Johnson avait demandé au médecin-chef anglais Chris Whitty et au conseiller scientifique en chef du gouvernement Patrick Vallance de donner leur avis sur une vidéo Youtube montrant un homme soufflant dans son nez avec un "sèche-cheveux spécial" "pour tuer Covid".
Cummings a parlé d'un "point bas". Vallance lui-même a déclaré devant le comité que Johnson était souvent "confus" face à de nouvelles données.
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Source: www.stern.de