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Les demandeurs d'asile en Italie peuvent échapper à l'expulsion vers leur pays d'origine.

Les réfugiés reconnus dans un autre pays de l'Union européenne (UE) ne peuvent temporairement pas être extradés vers leur pays d'origine pour y être jugés. Cette liberté n'est accordée que si le statut de réfugié est annulé. C'est ce qu'a décidé la Cour de justice des Communautés européennes...

Piazza Venezia à Rome
Piazza Venezia à Rome

Les demandeurs d'asile en Italie peuvent échapper à l'expulsion vers leur pays d'origine.

Allemagne est confrontée à un dilemma quant à l'extradition d'un réfugié kurde en Allemagne, originaire initialement de Turquie, accusé d'un meurtre supposé avoir été commis avant qu'il part pour l'Italie en 2010. En Italie, cette personne a subi une persécution politique par les autorités turques en raison de son appui au Parti des travailleurs kurds illégal (PKK) et a obtenu le statut de réfugié, valable jusqu'en 2030. Il réside en Allemagne depuis 2019.

La Turquie a demandé son extradition via Interpol, ce qui a abouti à son arrestation et à son détention en Allemagne. Cependant, la Cour fédérale constitutionnelle de Karlsruhe a exigé une réévaluation du dossier d'extradition, critiquant le Tribunal régional supérieur Hamm pour avoir omis de consulter la Cour européenne de justice (CEJ) sur des questions de droit européen ouvertes.

Le Tribunal régional supérieur Hamm a alors posé une question à la CEJ concernant l'extradition de cette personne en Turquie, à laquelle la CEJ a répondu nettement négativement, indépendamment des raisons derrière la demande d'extradition. En conséquence, les autorités allemandes ont été contraintes de se mettre en contact avec leurs homologues italiens.

Pendant que l'Italie ne retire pas son statut de réfugié, l'accusé ne peut être extradé. Si l'Italie vote pour annuler son statut de réfugié, les autorités allemandes doivent suivre des procédures supplémentaires.

Les autorités allemandes doivent ensuite déterminer si cette personne est éligible à l'asile. Elles doivent également confirmer qu'il ne serait pas en danger de peine de mort, de torture ou de toute autre peine ou traitement inhumains ou dégradants si extradé en Turquie.

Dans ce cas particulier, le Tribunal régional supérieur Hamm gère la décision, étant lié par l'avis juridique de la CEJ.

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