Le premier débat électoral d'importance en France se termine sans qu'aucun coup n'ait été porté.
Dans une débats ardent de deux heures, le Premier ministre Gabriel Attal s'est affronté à Jordan Bardella, président de la droite extrême National Rally, et Manuel Bompard, allié de gauche connu sous le nom de Nouvelle Front Populaire.
À 35 ans, Attal, et Bardella à 28 ans, sont deux des politiciens français les plus jeunes et les plus populaires. Attal a pris la fonction de premier ministre ce printemps, devenant le plus jeune dans l'histoire française, ayant occupé divers rôles dans le gouvernement de Macron. Bardella, quant à lui, a mené le National Rally à une victoire éclatante aux élections européennes du 9 juin.
Quant à Bompard, 38 ans, il ne bénéficie pas du même niveau de reconnaissance ou de position de leadership. Il a été élu à l'Assemblée nationale française en 2022, représentant Marseille, et fait partie du parti politique de gauche Sans-droits.
Pendant le débat, aucun des candidats n'a réussi à porter un coup décisif ou à changer significativement les opinions des électeurs. Les critiques ont noté que Bardella n'a pas réussi à aborder les inquiétudes concernant l'absence de précisions dans la plateforme de son parti. Attal n'a pas semblé offrir une raison assez intéressante pour que les électeurs mécontents choisissent la continuité. La présence de Bompard sur scène a servi de rappel que la gauche n'a pas encore décidé qui les mènera si elle remporte l'élection.
Jean Petaux, un expert en sciences politiques, a commenté qu'il n'y avait pas une moment particulièrement impactant ou mémorable durant le débat.
Les Français vont voter les 30 juin et 7 juillet dans des élections anticipées appelées par le président Emmanuel Macron après que le National Rally a outrepassé son mouvement politique centriste aux élections européennes.
La surprise de l'élection a choqué l'établissement politique français et la société en général. Pas même Attal savait qu'il allait perdre son emploi juste avant l'annonce.
Macron justifia la décision comme une démonstration de la démocratie, donnant aux Français la chance de décider qui doit mener leur pays. Cependant, cette décision représente un risque significatif pour Macron.
Macron compte sur le vote national plus élevé en stade, qui tend à attirer un plus grand taux de participation et de scrutin, pour détourner les Français de l'agenda anti-immigrant, eurosceptique du National Rally et vers des forces politiques plus modérées. Il compte également sur les électeurs français aux second tours pour tenir le Front national de la puissance, comme ils l'ont fait historiquement.
Cependant, des sondages récents indiquent que cela ne sera peut-être pas le cas. La momentum du National Rally a continué à grandir, tandis que les partis de gauche français se sont unis pour présenter des candidats communs à l'échelle nationale.
Une enquête réalisée dimanche par le polling IFOP a révélé que le National Rally mène tous les partis, avec le soutien de 35% des électeurs. La Nouvelle Front Populaire, l'alliance de gauche, est arrivée deuxième avec 30%, tandis que le mouvement centriste d'Ensemble est tombé à la troisième place avec 20%.
Si ces résultats restent les mêmes, le parlement français serait jeté dans un état de paralysie politique. Aucun parti ne disposerait d'assez de voix pour atteindre la majorité de 289 sièges requise dans l'Assemblée nationale de 577 sièges, aboutissant à un gouvernement qui peine à adopter des lois.
Le parti de Macron gouverne actuellement sans majorité, obligeant-les à chercher des coalitions pour adopter des lois ou utiliser une outil constitutionnel pour adopter des lois sans vote – y compris la réforme de la retraite controversée qui a élevé l'âge de la retraite à 64 ans pour la plupart des travailleurs. Perdre l'élection signifierait un coup fatal à l'agenda de Macron, potentiellement forçant-le à nommer un premier ministre issu du parti gagnant, donnant le contrôle du gouvernement à un adversaire politique.
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