Le chef de Telegram est toujours détenu en France après son arrestation
Un homme de 39 ans a été arrêté samedi soir à l'aéroport de Le Bourget à Paris. Un mandat d'arrêt a été émis suite à des enquêtes préliminaires portant sur des allégations de fraude, de trafic de stupéfiants, de cyberharcèlement, de crime organisé et de financement du terrorisme. Durow est accusé de ne pas avoir empêché son plateforme de communication d'être exploitée pour des activités illicites.
Telegram a déclaré dimanche soir que Durow n'avait "rien à cacher". Le russe de 39 ans, qui est également citoyen français et visite fréquemment l'Europe, a été décrit comme tel dans un communiqué de l'application en ligne. Telegram respecte les réglementations européennes et la modération du contenu sur le site est considérée comme "la norme de l'industrie". Il est "ridicule", selon la société, de rendre un plateforme ou son PDG responsable de la mauvaise utilisation de la plateforme.
Le service de messagerie crypté Telegram, créé en 2013, a gagné en popularité comme alternative aux plateformes américaines. Telegram refuse de communiquer les données des utilisateurs, même en cas d'activité criminelle.
Telegram autorise des groupes de jusqu'à 200 000 membres, ce qui a donné lieu à des accusations selon lesquelles il contribue à la diffusion de fausses informations, ainsi qu'à du contenu pédophile ou extrémiste et à des théories du complot.
Le service de messagerie rival WhatsApp a introduit des limitations de réexpédition de messages en 2019. Auparavant, l'application avait été critiquée pour avoir permis la propagation de fausses informations ayant entraîné des lynchages en Inde.