Le Burkina Faso et le Niger quittent le G5 Sahel et sa force anti-djihadiste
"Pire encore, les ambitions légitimes de nos pays de faire du G5 Sahel une zone de sécurité et de développement sont entravées par une bureaucratie institutionnelle d'un autre âge", ont ajouté les deux pays en faisant apparemment référence à la France, ancienne puissance coloniale. Le G5 ne doit pas "servir des intérêts étrangers au détriment de nos peuples et encore moins le diktat d'une quelconque puissance qui, au nom du partenariat, les traite comme des enfants et leur dénie la souveraineté de nos peuples".
Le G5 s'était constitué en 2014 à partir des pays du Sahel que sont le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. Pour lutter contre les djihadistes qui se renforçaient dans la région, les cinq pays ont mis sur pied en 2017, avec le soutien de la France, une force commune de plusieurs milliers de soldats.
Le Mali s'est retiré de la force du G5 il y a un peu plus d'un an. Dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, l'armée s'était emparée du pouvoir en 2020. Au Burkina Faso et au Niger, l'armée a également pris le pouvoir entre-temps : Au Burkina, le renversement s'est produit l'année dernière, au Niger, l'armée a pris le pouvoir fin juillet.
Après le départ du Burkina Faso et du Niger, seuls le Tchad et la Mauritanie font désormais partie du G5 Sahel. Leur force anti-djihadiste est en grande partie financée par l'Union européenne.
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Source: www.stern.de