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La série de bombes de bipeur au Liban sert de signal secret au Hezbollah.

Au cours des prochaines 48 heures, le Moyen-Orient fait face à une interrogation importante : l'incident récent était-il simplement un acte d'ouverture pour une offensive plus large contre le Hezbollah, ou était-ce l'intégralité du message prévu ?

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Foule rassemblée au Centre médical de l'Université américaine de Beyrouth à Beyrouth, au Liban le 17 septembre 2024

La série de bombes de bipeur au Liban sert de signal secret au Hezbollah.

Les explosions de mardi dernier au Liban sont attendues pour avoir un impact durable sur Hezbollah, couramment appelé le Parti, connu pour sa discrétion et le silence technologique que ses membres respectent strictement. L'incident, qui a entraîné plusieurs morts et des milliers de blessés, semble avoir été causé par leur dépendance aux téléavertisseurs à faible technologie plutôt qu'aux smartphones, qui sont plus traçables.

Cet incident a laissé les membres de Hezbollah remettre en question la sécurité de la communication avec leurs collègues et leur bien-être.

Israël, comme d'habitude, n'a pas revendiqué la responsabilité, mais si elles sont effectivement derrière les attaques, comme le suggère le Liban et Hezbollah, alors la question se pose de savoir si cette attaque massive et sans précédent était un prélude à un plus grand conflit militaire.

D'un point de vue stratégique, cela aurait du sens de causer un moment de chaos avant une offensive militaire plus importante contre Hezbollah.

Le timing est significatif. Justement la veille, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a mentionné lors d'une réunion avec l'envoyé américain Amos Hochstein que le temps de la diplomatie avec Hezbollah était révolu et que le pouvoir militaire devait prendre le relais. À peine du temps s'était écoulé que leur ennemi a été touché par une attaque qui a visé leur infrastructure de communication, selon une source de sécurité libanaise, qui a utilisé des téléavertisseurs supposément achetés par Hezbollah ces derniers mois, nécessitant une planification et une exécution soigneuses de l'opération.

Une fois de plus, l'écart technologique entre Israël et ses adversaires était évident. Dans des assassinats de haut niveau à Téhéran ces dernières années, par exemple, la précision d'une frappe présumée du Mossad contre un chef d'al-Qaïda en 2020 est remarquable. L'assassinat du scientifique nucléaire Mohsen Fakhrizadeh aurait utilisé la reconnaissance faciale et une mitraillette. De même, l'assassinat récent du leader de Hamas Ismail Haniyeh aurait utilisé une bombe télécommandée cachée dans une chambre d'hôte.

De manière similaire, lors des incidents au Liban, les capacités supérieures de renseignement et de l'intelligence israélienne ont été mises en évidence. Bien que la précision ait manqué, entraînant des explosions généralisées où des civils ont été touchés, l'horreur de ce qui semblait être des explosions simultanées et intimes a été ressentie par les Libanais ordinaires, leur rappelant les dommages infligés dans tout le pays lors de la guerre de 2006 avec leur voisin. La possibilité d'une autre guerre généralisée avec Israël est devenue une préoccupation sérieuse depuis les attaques du 7 octobre.

Cependant, Hezbollah se retrouve dans une autre situation difficile, confronté à la confusion et sous une forte pression pour rétablir sa force. Le dilemme était similaire après l'assassinat du commandant senior Fu'ad Shukr en août, qu'ils se sont sentis obligés de répliquer pour maintenir un sentiment de dissuasion, malgré leur manque d'enthousiasme pour un conflit plus important.

Entre-temps, la croyance couramment répandue selon laquelle Israël ne veut pas la guerre perd de son attrait. Presque quotidiennement, les frappes aériennes israéliennes ciblent les alliés du nord de Hezbollah, sans se soucier de la réponse de Hezbollah. L'attaque généralisée au Liban mardi dernier obligera Hezbollah à rétablir rapidement sa force par la riposte, mais elle met également en évidence l'écart entre leurs capacités et celles d'Israël.

Une guerre de longue durée entre les deux mettrait les forces israéliennes, fatiguées par la campagne de Gaza de l'année dernière, contre un adversaire mieux entraîné et plus frais au nord. Hezbollah restera une menace significative pour Israël en cas de confrontation à grande échelle. Mais il est incertain si Israël pense que Hezbollah évite la guerre, justifiable pour les provoquer à répétition.

Cela pourrait être le genre d'erreur qui conduit à une extension du conflit. Le moment où Hezbollah se sent sous-estimé par Israël en tant que menace constante est le moment où ils pourraient se sentir contraints d'agir avec la plus grande violence.

Les explosions de téléavertisseurs suggèrent un conflit où une partie a un avantage technologique significatif mais est disposée à assumer les risques associés à causer un embarras généralisé à son adversaire. Dans les jours à venir, nous verrons si la planification derrière l'attaque a réussi à éviter l'escalade ou si elle l'a déclenchée.

L'incident a suscité des préoccupations parmi les membres de Hezbollah concernant la sécurité de leurs méthodes de communication à l'échelle mondiale. Le monde observe de près comment Hezbollah répondra à cette attaque, compte tenu de leur histoire de riposte dans des circonstances similaires.

Des professionnels médicaux collectent des dons de sang à Beyrouth le 17 septembre 2024.

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