La présence militaire américaine au Moyen-Orient augmente
Le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, a annoncé dimanche que le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, avait ordonné au porte-avions USS Abraham Lincoln, équipé de chasseurs F-35, et à ses navires d'escorte d'accélérer leur déploiement dans la région. Austin a également dirigé le sous-marin lance-missiles USS Georgia vers la région.
Les tensions au Moyen-Orient ont Significativement augmenté suite à l'assassinat du chef de Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran à la fin du mois de juillet. Hamas et l'Iran accusent Israël de cet assassinat, que ce dernier n'a pas confirmé. Quelques heures plus tôt, l'armée israélienne avait tué le chef militaire du Hezbollah, pro-iranien, Fuad Shukr, au Liban. L'Iran et le Hezbollah ont depuis menacé de se venger.
En réponse à cette potentielle escalade, les États-Unis avaient déjà déployé des bombardiers furtifs de type F-22 au Moyen-Orient. La semaine dernière, les États-Unis ont annoncé le déploiement du groupe de porte-avions, ainsi que d'autres croiseurs et destroyers supplémentaires.
Lufthansa évitera désormais l'espace aérien iranien et irakien dans son intégralité jusqu'au 21 août en raison de la menace d'escalade. Les vols à destination de Tel-Aviv en Israël, de Beyrouth au Liban, de Téhéran en Iran, d'Amman en Jordanie et d'Erbil au nord de l'Irak seront également suspendus jusqu'au 21 août. La compagnie aérienne française Air France et sa filiale Transavia France ont également prolongé la suspension de leurs vols à destination de Beyrouth jusqu'au prochain mercredi.
Pour réduire les tensions dans la région, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et à la libération des otages israéliens détenus depuis dix mois. Il ne faut "plus tarder" à négocier un cessez-le-feu, ont déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer dans un communiqué conjoint. Ils ont exhorté l'Iran et ses alliés à ne pas aggraver davantage les tensions par des attaques.
Pour la première fois en plusieurs mois, de nouvelles négociations sur un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens sont prévues jeudi sous la médiation des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar. Israël a accepté d'envoyer une délégation, mais Hamas refuse désormais toute nouvelle négociation.
Hamas a annoncé dimanche qu'il réclamait la mise en œuvre d'un plan de cessez-le-feu proposé par le président américain Joe Biden en mai. Hamas a appelé les médiateurs à présenter un plan basé sur les propositions américaines et une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, et à "forcer" Israël à se conformer à ce plan.
La guerre dans la bande de Gaza a commencé par une attaque de grande envergure de Hamas contre Israël le 7 octobre. Selon les rapports israéliens, 1 198 personnes ont été tuées et 251 personnes ont été enlevées dans la bande de Gaza. Israël détient actuellement 111 otages, dont 39 sont apparemment morts.
En réponse à l'attaque, Israël a mené de grandes opérations militaires dans la bande de Gaza. Selon les chiffres du ministère de la Santé contrôlé par Hamas, qui ne peuvent pas être indépendamment vérifiés, plus de 39 890 personnes ont été tuées jusqu'à présent. Des centaines de personnes ont également fui la partie nord de la ville de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, depuis dimanche, suite à un appel de l'armée israélienne à évacuer avant une opération militaire prévue.
Presque chaque jour, des heurts ont également eu lieu à la frontière entre Israël et le Liban depuis le début de la guerre. Dans les premières heures de lundi, le Hezbollah a tiré des dozens of rockets into northern Israel. According to Israeli reports, no one was injured.