La pollution climatique de la Suède aurait dû diminuer. La fuite du gazoduc Nord Stream l'a fait grimper en flèche.
Les estimations de l'agence montrent que la majeure partie de la fuite de 2022 s'est produite dans la zone économique du Danemark, mais que 5,8 millions de tonnes de pollution climatique se sont déversées sur le territoire suédois.
Sans la fuite du Nord Stream, les émissions climatiques de la Suède auraient en fait diminué de 5 % par rapport aux niveaux de 2021.
La pollution se présentait sous la forme de méthane, le principal composant du gaz fossile que les gens utilisent pour alimenter les poêles et chauffer les maisons, qui a un pouvoir de réchauffement à court terme plus de 80 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone. Ce gaz peut s'infiltrer dans l'atmosphère à partir des décharges, du bétail et de l'industrie pétrolière et gazière, notamment en cas de fuites dans les pipelines.
Le sabotage, en septembre 2022, des gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui transportent du méthane de la Russie vers l'Allemagne, a constitué un point d'ignition majeur dans la guerre de l'énergie entre l'Europe et la Russie. Dans le cadre de son invasion de l'Ukraine, la Russie a interrompu toutes les livraisons de gaz à l'Europe via le Nord Stream 1 à l'époque, accusant les sanctions occidentales d'être à l'origine des difficultés techniques. Les autorités n'ont pas encore déterminé qui était à l'origine du sabotage.
Au moment de la fuite, le programme des Nations unies pour l'environnement a détecté par satellite un panache massif de méthane concentré. Il a par la suite indiqué que les ruptures étaient probablement la plus grande émission de méthane jamais enregistrée.
La réduction des émissions de méthane a fait l'objet d'une attention particulière dans les premiers jours du récent sommet des Nations unies sur le climat COP28 à Dubaï. Selon les scientifiques, la réduction des émissions de méthane est le moyen le plus simple et le plus rapide d'inverser la tendance à la hausse des températures mondiales dans les années à venir, en raison de son intense pouvoir de réchauffement.
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Source: edition.cnn.com
