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La plus haute juridiction russe interdit le "mouvement international LGBTQ".

La Cour suprême de Russie a déclaré que le "mouvement international LGBTQ" était une organisation extrémiste et a interdit toutes les activités qui y sont associées dans le pays.

La Cour suprême de Russie a décidé d'interdire le "mouvement international LGBT" pour "extrémisme"....aussiedlerbote.de
La Cour suprême de Russie a décidé d'interdire le "mouvement international LGBT" pour "extrémisme" ce jeudi..aussiedlerbote.de

La plus haute juridiction russe interdit le "mouvement international LGBTQ".

L'arrêt historique rendu jeudi devrait encore éroder les droits de la communauté LGBTQ de Russie, qui a fait l'objet d'une répression croissante ces dernières années, alors que le président Vladimir Poutine cherche à consolider son image de défenseur des valeurs morales traditionnelles face à l'Occident libéral.

La plus haute juridiction russe a donné raison à une requête déposée par le ministère de la justice, qui affirmait que la communauté LGBTQ risquait d'"inciter à la discorde sociale et religieuse", en violation de la loi russe sur la lutte contre l'extrémisme, selon une déclaration des Nations unies condamnant cette décision.

Bien qu'il n'y ait pas de communauté LGBTQ légalement reconnue en Russie en vertu de la loi anti-gay discriminatoire du pays, la décision de jeudi stipule : "Les demandes doivent être satisfaites : reconnaître le mouvement LGBT international comme une organisation extrémiste et interdire ses activités en Russie", selon l'agence de presse nationale RIA Novosti.

L'audience, qui a duré quatre heures, s'est déroulée à huis clos, seul le ministère de la justice étant présent et les documents étant classifiés. RIA Novosti rapporte que la décision prend effet immédiatement.

Des militants LGBT participent à une manifestation contre les amendements à la Constitution russe, le 15 juillet 2020.

Il y a deux semaines, le ministère de la justice a déclaré sur son site officiel qu'il avait entamé une procédure judiciaire pour désigner le "mouvement social LGBT international" comme une organisation extrémiste et demander son interdiction en Russie.

Le ministère n'a pas précisé ce qu'il entendait par "mouvement".

Dans sa déclaration de jeudi, l'ONU a déclaré qu'elle "déplorait" la décision et a averti que celle-ci pourrait exposer "les membres, les employés et les personnes travaillant avec de telles organisations" à un risque d'inculpation pénale et d'emprisonnement.

Selon la législation russe, une organisation désignée comme extrémiste est passible de dissolution immédiate et ses dirigeants sont passibles d'une peine pouvant aller jusqu'à dix ans d'emprisonnement, selon le chef des droits de l'homme des Nations unies.

Cette décision expose les défenseurs des droits de l'homme et tous ceux qui défendent les droits des personnes LGBT à être qualifiés d'"extrémistes", terme qui a de graves conséquences sociales et pénales en Russie", a déclaré Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

L'homosexualité a été décriminalisée en Russie en 1993, mais l'homophobie et la discrimination sont encore monnaie courante.

Ces dernières années, le Kremlin a introduit ou développé une série de lois anti-LGBTQ, un virage conservateur qui s'est intensifié à la suite de l'invasion de l'Ukraine. Des élections présidentielles sont prévues l'année prochaine, et l'on s'attend à ce que M. Poutine prolonge son règne.

En juillet de cette année, la Russie a adopté une loi interdisant aux médecins de procéder à des opérations de changement de sexe chez les enfants, sauf dans les cas liés au traitement d'anomalies physiologiques congénitales.

En décembre 2022, M. Poutine a promulgué un projet de loi qui étend l'interdiction de la "propagande" LGBTQ en Russie, rendant illégal le fait de promouvoir les relations homosexuelles ou de suggérer que les orientations non hétérosexuelles sont "normales".

L'ensemble des amendements signés par M. Poutine prévoit des peines plus lourdes pour toute personne faisant la promotion de "relations et/ou préférences sexuelles non traditionnelles", ainsi que de la transition de genre.

La nouvelle loi est une extension de la législation introduite en 2013, qui interdit la diffusion d'informations relatives aux LGBTQ aux mineurs.

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Source: edition.cnn.com

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