La Maison Blanche annonce des progrès dans les négociations au Caire pour une trêve dans la bande de Gaza
Jeudi soir dans la ville animée du Caire, en Égypte, les discussions ont commencé et Kirby les a décrites comme fructueuses. Selon lui, les deux parties doivent s'unir et travailler ensemble pour mettre en œuvre les plans prochainement. Contrairement aux rumeurs, la diplomatie n'est pas au bord de l'échec, a déclaré Kirby, ajoutant que le directeur de la CIA, William Burns, fait également partie de ces pourparlers.
Représentant Israël dans ces négociations indirectes, menées par les États-Unis, le Qatar et l'Égypte, se trouvent les chefs des services de renseignement David Barnea et Ronen Bar. Leur objectif : faire avancer un accord pour la libération des otages israéliens dans la bande de Gaza.
Israël et Hamas ne sont pas assis à la même table pour négocier, mais ils s'appuient sur les pays médiateurs mentionnés pour faciliter des pourparlers indirects. Lors de la précédente ronde à Doha, la délégation israélienne était déjà présente, mais Hamas a refusé d'y participer, n'envoyant pas de représentant aux pourparlers du Caire.
Ces pourparlers au Caire ont suivi une visite infructueuse du secrétaire d'État américain Antony Blinken dans la région et un appel entre le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Citant le conflit en cours qui dure depuis plus de dix mois, Biden a exhorté Netanyahu à conclure rapidement un accord.
L'accord proposé comprend un cessez-le-feu, la libération des otages restants détenus par Hamas et des prisonniers palestiniens des geôles israéliennes. Toutefois, la présence prolongée de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, en particulier dans le corridor de Philadelphi, est un sujet de controverse.
Israël souhaite empêcher Hamas de se réarmer grâce aux réseaux de tunnels le long de la frontière égyptienne avec la bande de Gaza pour protéger son territoire. Pendant ce temps, Hamas réclame le retrait complet d'Israël de la bande de Gaza.
Le porte-parole d'Hamas, Osama Badran, a réaffirmé cette position vendredi en déclarant à l'AFP : "Nous n'accepterons rien de moins que le retrait des forces d'occupation (de la bande de Gaza), y compris Philadelphi". Badran a accusé Netanyahu de ne pas vouloir un accord conclusif, ce qui expliquerait son réticence à soulager la pression sur le corridor de Philadelphi.
Vendredi, des combats ont été signalés dans la région nord de la bande de Gaza et des tirs intensifs ont été rapportés à Khan Yunis et près de Rafah. L'armée israélienne a confirmé avoir tué "des dizaines" de militants à Khan Yunis et à Deir el-Balah la veille.
Depuis l'importante attaque de Hamas en octobre, Israël a lancé des opérations militaires importantes dans la bande de Gaza. Selon le ministère de la Santé d'Hamas, plus de 40 260 personnes ont été tuées jusqu'à présent, bien que ces chiffres restent non vérifiés.
Les familles d'otages comme Ohad Ben Ami attendent anxieusement depuis dix mois l'éventuelle libération de leurs proches. Ella Ben Ami, la fille de Ben Ami, a déclaré que la famille n'avait plus beaucoup d'espoir de conclure un accord "dans un proche avenir" après une rencontre avec Netanyahu. Le forum des familles d'otages a exprimé ses préoccupations : "J'ai peur pour la vie de mon père, pour les filles qui sont là, pour tout le monde."
Entre-temps, huit morts ont été signalés au Liban en raison des frappes aériennes israéliennes, dont un enfant de sept ans. Le Hezbollah pro-iranien a confirmé la mort de cinq de ses combattants. Parmi eux, l'armée israélienne a identifié un haut responsable de Hezbollah, Mohammad Mahmud Najem.
Depuis le début de la guerre de Gaza, Hezbollah bombarde quotidiennement les régions du nord d'Israël. Israël riposte en attaquant les cibles de Hezbollah au Liban. Les craintes d'une escalade sont grandes depuis juillet, suite aux menaces de représailles de l'Iran suite aux meurtres du chef d'Hamas Ismail Haniyeh et du chef militaire de Hezbollah Fuad Shukr.
Les États-Unis, ainsi que le Qatar et l'Égypte, sont engagés dans des négociations indirectes à la Maison Blanche, impliquant les chefs des services de renseignement israéliens David Barnea et Ronen Bar, dans le but de libérer les otages israéliens dans la bande de Gaza. La proposition de cessez-le-feu, qui comprend également la libération des prisonniers palestiniens et l'arrêt du réarmement de Hamas, prend de l'ampleur dans ces pourparlers.