La Loterie de l'Ontario prépare le lancement de sa première plateforme de jeux en ligne approuvée
La province canadienne de l'Ontario est sur le point de devenir la cinquième province du pays à lancer une plateforme de jeux en ligne entièrement réglementée, suite à l'annonce que PlayOLG.ca, un site de jeux en ligne exploité par la Société des loteries et jeux de l'Ontario (OLG), ouvrira ses portes "dans les semaines à venir".
Actuellement, les membres du programme Circle Rewards d'OLG, un groupe d'environ 50 000 clients fidèles, ont eu un aperçu du site par courrier électronique, où il leur a été demandé de faire part de leurs commentaires sur ses offres. Lors de son lancement officiel, PlayOLG.ca proposera d'abord une variété de jeux de machines à sous, de jeux de table, dont le vidéo poker et la roulette, ainsi que des produits de loterie traditionnels. À l'avenir, le site prévoit d'étendre sa sélection au poker, au bingo et aux paris sportifs.
L'Ontario s'oriente vers une réglementation des jeux d'argent en ligne depuis un certain temps - l'intention a été annoncée pour la première fois en 2010 comme un moyen de générer des revenus supplémentaires pour aider à équilibrer le budget. Cependant, le "marché gris" est depuis longtemps un problème dans la province, où l'on estime que 500 000 personnes jouent fréquemment sur des sites offshore tels que PokerStars, qui fait maintenant partie de la société torontoise Amaya. Cette situation a entraîné une perte de recettes brutes estimée entre 400 et 500 millions de dollars, qui pourrait être récupérée par le gouvernement.
Tony Bitoni, porte-parole, estime qu'il existe une forte demande pour un site réglementé comme PlayOLG, car de nombreux Canadiens recherchent une source "fiable" pour leurs besoins en matière de jeux en ligne. "PlayOLG propose une offre unique en tant que seul site réglementé en Ontario", explique-t-il, "en sachant que vos gains seront toujours payés comme des billets de loterie".
Le site devrait générer environ 375 millions de dollars de recettes fiscales au cours de ses cinq premières années d'activité. "En tant que nouveau secteur d'activité, PlayOLG fournira plus d'argent au gouvernement de l'Ontario pour les hôpitaux et d'autres priorités gouvernementales", affirme OLG.
OLG souhaitait initialement que le site soit opérationnel en 2012, mais le lancement a été retardé en raison de la nécessité d'intégrer des fonctions de jeu responsable dans la technologie. Il s'agit notamment de procédures strictes de vérification de l'âge, de limites hebdomadaires de dépôt et de temps de jeu, ainsi que de contrôles stricts du nombre de billets de loterie pouvant être achetés.
Bitoni estime que ces mesures, qui visent également à lutter contre le jeu excessif, sont essentielles. "Nous voulions faire les choses correctement. Nous avons examiné les difficultés rencontrées par les autres provinces qui ont adopté les jeux en ligne et nous en avons tiré les leçons", explique-t-il.
Le droit de réglementer les loteries et les jeux de hasard a été cédé aux gouvernements provinciaux par le gouvernement canadien dans les années 1960. Actuellement, la Colombie-Britannique, le Québec, le Manitoba et toutes les provinces de l'Atlantique proposent des jeux en ligne. Au Québec, la communauté de Kahnawake abrite plus de 50 sociétés de jeux d'argent en ligne, qui sont agréées par la Commission des jeux de Kahnawake dans le cadre de leurs "droits ancestraux" datant de l'Antiquité. Ces droits n'ont jamais été remis en cause par le gouvernement canadien.
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