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La fin du pétrole et du gaz est-elle proche ? Les principales questions restent en suspens à mi-parcours à Dubaï

A l'échelle mondiale, 2023 a été l'année la plus chaude depuis le début des relevés. Ce sont des nouvelles décevantes pour la conférence des Nations unies sur le climat, dont la deuxième semaine décisive commence.

Lors de la conférence sur le climat COP28, une femme déguisée en animal proteste pour l'abandon....aussiedlerbote.de
Lors de la conférence sur le climat COP28, une femme déguisée en animal proteste pour l'abandon rapide des combustibles fossiles..aussiedlerbote.de

Sommet sur le climat COP28 - La fin du pétrole et du gaz est-elle proche ? Les principales questions restent en suspens à mi-parcours à Dubaï

Peu avant la pause à mi-parcours jeudi, les discussions de la conférence de l'ONU sur le climat semblent s'enliser sur la question centrale de l'abandon des énergies fossiles. A Dubaï, la représentante allemande pour le climat Jennifer Morgan parle d'un déroulement actuel des négociations "parfois lourd". Dans d'autres domaines en revanche, des progrès sont tout à fait visibles.

Ce sont surtout les pays exportateurs de pétrole et de gaz qui s'opposent à la fin des énergies fossiles. L'Arabie saoudite n'acceptera "absolument pas" les exigences correspondantes de la conférence sur le climat, a déclaré son ministre de l'énergie Abdulasis bin Salman. Même les avertissements dramatiques du secrétaire général de l'ONU António Guterres, selon lequel on ne peut pas "sauver une planète en feu avec une lance à incendie à base de combustibles fossiles", n'ont pas été entendus dans un premier temps.

COP28 : le rôle de l'hôte sous le feu des critiques

A Dubaï, le rôle du président de la conférence, Sultan al-Djaber, qui est également le chef du groupe pétrolier public des Emirats arabes unis, est considéré avec suspicion. Les déclarations qui lui sont attribuées, selon lesquelles l'arrêt du pétrole, du charbon et du gaz "renverrait le monde à l'âge de pierre", remettant ainsi en question les déclarations scientifiques à ce sujet, suscitent l'indignation.

"J'ai toujours été clair sur le fait que tout ce que nous faisons se concentre sur la science", a déclaré un al-Jaber visiblement touché par ces accusations. Un nouveau texte de négociation présenté mardi par sa présidence laisse désormais les positions opposées sur les fossiles se côtoyer comme des options. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), les objectifs de Paris ne pourront toutefois pas être tenus sans cette sortie.

Près des deux tiers des 200 États participants soutiennent l'exigence, également discutée, de tripler le développement des énergies renouvelables d'ici 2030. En outre, l'augmentation de l'efficacité énergétique doit être doublée et passer de deux à au moins quatre pour cent par an.

Certains craignent toutefois que seuls ces deux objectifs soient finalement adoptés, mais pas la fin des énergies fossiles. Si l'UE et surtout les Etats les plus vulnérables ne font pas massivement pression, "je pense que c'est le scénario le plus probable", déclare Christoph Bals de Germanwatch.

Le fonds pour le climat, "une orientation importante"

La responsable climat du WWF, Viviane Raddatz, considère comme un "départ prometteur" le fait que la conférence ait rendu opérationnel dès le début le nouveau fonds pour les dommages liés au climat. Après que l'Allemagne et les Emirats aient pris les devants en promettant 100 millions de dollars chacun, le capital de départ s'élève désormais à plus de 650 millions de dollars.

Avec la participation des Émirats, c'est la première fois qu'un État qui ne fait pas partie des pays industrialisés classiques entre dans le cercle des bailleurs de fonds. La ministre du développement Svenja Schulze a estimé qu'il s'agissait d'une "étape importante". "Je n'ai encore jamais vu un tel début de COP", a affirmé la représentante allemande pour le climat Jennifer Morgan lors d'un bilan intermédiaire mercredi.

Selon Morgan, cette percée influence également de manière positive les négociations sur un nouvel objectif global pour le financement international du climat, qui passaient jusqu'à présent plutôt sous le radar. Il s'agit avant tout de paiements pour l'adaptation aux conséquences climatiques.

Les pays en développement demandent 400 milliards de dollars par an pour ce seul domaine à partir de 2030. Jusqu'à présent, 100 milliards ont été alloués à la protection du climat et à l'adaptation, mais selon des données provisoires, ils n'ont été réunis qu'en 2022, avec deux ans de retard. Les décisions définitives concernant le nouvel objectif à long terme ne seront toutefois prises qu'en 2024.

Encore beaucoup de travail devant les négociateurs climatiques

Ce qui a été réalisé au cours de la première semaine de la gigantesque conférence de Dubaï, avec plus de 88 000 participants accrédités, ce sont des mesures concrètes en marge : lors de son intervention à Dubaï, le chancelier allemand Olaf Scholz a considéré comme un grand succès la création du club climatique des États qui se considèrent comme des pionniers de la protection du climat.

D'autres initiatives ont été prises concernant l'économie de l'hydrogène et la gestion des risques sanitaires liés à la protection du climat. En ce qui concerne les "décisions essentielles", Raddatz s'attend toutefois à "la grande finale" juste avant la clôture, au début de la semaine prochaine. Le secrétaire de l'ONU pour le climat, Simon Stiell, estime que les négociateurs ont encore beaucoup de travail à faire. Il a critiqué mercredi le fait que le projet de décision présenté jusqu'à présent à Dubaï soit "un sac à malices de (...) listes de souhaits et beaucoup de postures".

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Source: www.stern.de

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