Aller au contenu

La COP28 débute par une décision concrète sur le fonds pour les dommages climatiques

La 28e conférence des Nations unies sur le climat à Dubaï a obtenu un premier résultat concret dès le premier jour : Dès la séance d'ouverture, jeudi, le fonds pour les dommages liés au climat, convenu il y a un an, a été rendu opérationnel. L'arrêt des énergies fossiles, souvent réclamé, a...

Sultan Ahmed al-Jaber, président de la COP28.aussiedlerbote.de
Sultan Ahmed al-Jaber, président de la COP28.aussiedlerbote.de

La COP28 débute par une décision concrète sur le fonds pour les dommages climatiques

Le nouveau fonds doit apporter un soutien aux Etats particulièrement menacés en cas de dommages et de pertes (Loss and Damage) liés au climat. L'Allemagne et le pays hôte, les Émirats arabes unis, ont l'intention de contribuer chacun à hauteur de 100 millions de dollars américains (environ 91 millions d'euros), selon le ministère fédéral du développement, et la Grande-Bretagne a également annoncé un versement.

"Je félicite les parties concernées pour cette décision historique", a déclaré al-Djaber. Il s'agit d'un "signal positif pour le monde et pour notre travail" lors de la conférence sur le climat. "La conférence mondiale sur le climat de Dubaï commence par un succès et une orientation importante", a déclaré la ministre fédérale du Développement Svenja Schulze (SPD).

Schulze a souligné le fait que pour la première fois, non seulement les "pays donateurs classiques", mais aussi d'autres États participent. "De nombreux pays qui étaient encore des pays en développement il y a 30 ans peuvent désormais se permettre d'assumer leur part de responsabilité dans les dommages climatiques mondiaux", a souligné la ministre. Un comité composé de pays industrialisés et de pays en voie de développement doit décider si possible conjointement de l'utilisation des fonds, aucune des deux parties ne pouvant être mise en minorité.

Le début de la conférence sur le climat a par ailleurs été marqué par des appels à plus d'ambition dans la protection du climat et notamment à l'abandon du charbon, du pétrole et du gaz. "Bien sûr, je suis très favorable à un texte qui inclut l'abandon", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de l'ONU António Guterres avant son départ pour la COP28. Guterres a mis en garde contre une "catastrophe totale" si l'humanité ne renforce pas ses efforts pour une meilleure protection du climat.

"Si nous ne nous engageons pas à dire définitivement adieu à l'ère des combustibles fossiles qui nous est familière, nous appellerons à notre propre déclin final", a également déclaré le chef du secrétariat de la CCNUCC, Simon Stiell, lors de la session d'ouverture. Il a insisté sur la nécessité d'assumer nos responsabilités envers les générations futures.

Al-Jaber a également précisé que les progrès réalisés jusqu'à présent n'étaient pas suffisants "pour atteindre nos objectifs dans les délais". Le président de la conférence a réaffirmé l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré. Concernant le débat sur l'abandon des énergies fossiles, al-Jaber a toutefois déclaré que la conférence devait chercher de nouvelles voies "en veillant à intégrer le rôle des combustibles fossiles".

La nomination d'al-Djaber avait fait l'objet de critiques préalables. Le ministre de l'Industrie des Emirats est également le chef du groupe pétrolier public de son pays.

Le président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), Jim Skea, a rappelé à Dubaï les conclusions scientifiques selon lesquelles le monde se dirige vers un réchauffement pouvant atteindre trois degrés d'ici la fin du siècle. Il existe de nombreuses possibilités de réduire les émissions, et la science peut y contribuer. "La science à elle seule ne peut toutefois pas remplacer l'action nécessaire", a toutefois souligné Skea en insistant sur la responsabilité des décideurs politiques.

"Nous ne sommes pas sur la bonne voie", a déclaré l'envoyée spéciale allemande pour le climat, Jennifer Morgan, ajoutant que sans efforts supplémentaires, l'objectif de 1,5 degré ne serait pas atteint. Morgan a également appelé à "éliminer progressivement l'utilisation des énergies fossiles".

Près de 200 États membres de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) participent aux négociations de Dubaï. Un nombre record d'environ 70.000 participants est attendu. Le premier point culminant de ces deux semaines de discussions sera un sommet (Climate Action Summit) qui se tiendra vendredi et samedi au niveau des chefs d'État et de gouvernement et auquel participera également le chancelier allemand Olaf Scholz (SPD).

Lesen Sie auch:

Source: www.stern.de

commentaires

Dernier