- Journée de la charge terrestre: vivre comme si 1,7 Terres étaient disponibles
Depuis jeudi, l'humanité consomme plus de ressources que la Terre ne peut renouveler en une année. Autrement dit, nous vivons comme si nous disposions de 1.7 Terre. C'est ce que rapport l'organisation Germanwatch, citant des calculs du Global Footprint Network basé aux États-Unis et en Suisse.
Cette date intervient un jour plus tôt qu'il y a un an. Le dépassement inclut la consommation de poisson, de terres arables ou de bois, ainsi que la capacité de la Terre à absorber les déchets et les émissions.
Voyages en avion : une minorité cause des dommages mondiaux
Les avions sont particulièrement préjudiciables au climat, causant environ trois fois l'effet de serre des mêmes émissions de CO2 au sol, souligne Germanwatch. Les contrails en sont une raison. À l'inverse, le transport ferroviaire offre une alternative plus durable, étant jusqu'à 28 fois plus respectueuse du climat que les vols intra-européens.
Une très petite proportion de la population mondiale est responsable de ce principal moteur de la crise climatique avec ses habitudes de vol, explique Jacob Rohm de Germanwatch. Par exemple, plus de 60 % des Allemands affirment ne jamais ou rarement voler, selon l'organisation. De plus, plus de 80 % de la population mondiale n'a jamais pris l'avion.
Limitations planétaires : la politique devrait comprendre les liens de la Terre
Germanwatch n'est pas la seule organisation à tirer la sonnette d'alarme sur la santé de la Terre. Des équipes de recherche internationales se sont penchées sur les fameuses limitations planétaires. Définies en 2009, elles sont censées délimiter un espace de fonctionnement sûr pour l'humanité et couvrent neuf domaines, tels que l'utilisation de l'eau douce, la fonction biosphère, le climat et les aérosols dans l'atmosphère. Les investigations ont montré que six de ces domaines ont déjà été dépassés par les activités humaines, notamment le changement climatique et les modifications de l'eau douce.
Dans une étude de 2024 menée par une équipe dirigée par Arne Tobian de l'Université de Stockholm et Johan Rockström, directeur de l'Institut de recherche sur les impacts du changement climatique de Potsdam (PIK), il a également été examiné comment la violation d'une limite peut entraîner le dépassement d'une autre. Pour explorer cela, l'équipe s'est concentrée sur les changements que le changement climatique cause dans les principales régions forestières du monde.
Il a montré que l'augmentation de la température de la Terre au cours des siècles à venir pourrait entraîner des dépassements critiques de la superficie forestière. Dans le scénario le plus défavorable, les forêts boréales pourraient disparaître sur leur aire actuelle et se développer plus au nord. Les forêts de latitudes moyennes pourraient suivre vers le nord, tandis que les forêts tropicales pourraient légèrement augmenter en superficie, selon l'étude en simulation. Cela et d'autres facteurs entraîneraient également d'autres changements dans l'eau douce et des rétroactions avec le climat lui-même.
L'équipe d'experts souligne l'importance de considérer ces limitations planétaires comme une structure de stabilité interconnectée et interdépendante. Les mesures politiques qui réduisent la pression sur une limite peuvent affecter la stabilité du système terrestre dans d'autres dimensions des limitations planétaires. Cette compréhension est importante pour déterminer quelles mesures doivent être prises ou évitées pour créer un impact positif.
Selon les calculs du Global Footprint Network, les ressources naturelles de l'Allemagne ont été épuisées le 2 mai. La forte consommation de viande et d'autres produits animaux a un impact significatif sur l'utilisation des ressources naturelles, selon Germanwatch.
Pour réduire la consommation de ressources, l'Association allemande pour la protection de l'environnement et de la nature (BUND) appelle à une loi avec des objectifs de protection clairs. Cela est nécessaire pour établir des responsabilités et créer des incitations pour une économie durable, selon le président de BUND, Olaf Bandt.
BUND identifie trois composantes pour une stratégie de durabilité : l'efficacité, la cohérence et la suffisance. Cette dernière, une forme de contentement, prend une importance croissante. Compte tenu des ressources naturelles limitées et du changement climatique, elle vise à économiser de l'énergie et des matériaux, souvent en abordant les styles de vie individuels. "Une clé pour vraiment consommer moins réside dans plus de suffisance - le motto étant : moins de consommation de ressources, plus de qualité de vie", déclare BUND.
Perspectives positives
Germanwatch a également un message positif : "Depuis des décennies, le dépassement augmente presque chaque année, mais il est stable à un niveau élevé depuis près d'une décennie", déclare Christoph Bals, responsable politique de l'entreprise. "La bonne nouvelle, c'est qu'il semble que le Turning Point a été atteint."
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