Israël retire les négociateurs des pourparlers de cessez-le-feu en raison de "l'impasse".
"Nous pilonnons actuellement des cibles militaires du Hamas dans toute la bande de Gaza", a déclaré le porte-parole de l'armée Jonathan Conricus. Les avions de combat ont notamment pris pour cible des cibles dans la ville de Chan Junis, au sud du territoire côtier. Selon des informations du Hamas non vérifiées de manière indépendante, 240 personnes ont été tuées et 650 blessées dans la bande de Gaza depuis la reprise des combats après l'expiration d'un cessez-le-feu d'une semaine vendredi matin.
La trêve de sept jours entre Israël et le Hamas avait été mise à profit pour la libération d'otages par le Hamas ainsi que pour l'envoi d'aide à la population civile de la bande de Gaza. Dans les coulisses, des efforts internationaux fiévreux étaient parallèlement déployés pour prolonger le cessez-le-feu.
Israël et le Hamas se tiennent mutuellement responsables du fait que le cessez-le-feu n'a finalement pas été prolongé. Selon des informations américaines, les États-Unis, l'Égypte et le Qatar travaillent désormais à la mise en place d'un nouveau cessez-le-feu. Les discussions entre les parties concernées au Qatar - dont Israël s'est retiré pour l'instant - revêtent une importance particulière à cet égard.
Les discussions au Qatar se trouvent dans une"impasse", a déclaré samedi le bureau du chef du gouvernement Benjamin Netanyahu. Le chef des services secrets du Mossad, David Barnea, a donc retiré son équipe de négociation de Doha sur ordre du Premier ministre.
Depuis l'expiration du cessez-le-feu d'une semaine, l'armée israélienne poursuit ses attaques contre le Hamas, tandis que l'organisation palestinienne islamiste radicale tire à nouveau des roquettes sur Israël. Le Hamas et son allié, le Jihad islamique, ont déclaré qu'Israël avait à nouveau été la cible de "tirs continus de roquettes" samedi. Plusieurs villes israéliennes ont été prises pour cible, en particulier Tel Aviv. Il n'y a pas eu de victimes.
De son côté, l'armée israélienne a fait savoir qu'elle avait bombardé plus de 400 cibles dans la bande de Gaza depuis vendredi matin. L'armée de l'air, les troupes au sol et la marine ont participé à ces opérations. Des nuages de fumée grise se sont élevés au-dessus de la bande de Gaza.
Les avions de combat ont notamment bombardé plus de 50 cibles dans les environs de la ville de Chan Junis au sud, a expliqué l'armée israélienne. Elle a appelé par SMS les habitants des quartiers nord de la ville ainsi que des villages situés le long de la frontière avec Israël dans le centre de la bande de Gaza à quitter immédiatement les lieux. Selon le Hamas, "des dizaines de maisons avec leurs habitants à l'intérieur ont été détruites" à Chan Junis.
Dans le nord du territoire palestinien, les soldats israéliens ont en outre, selon l'armée, "neutralisé des commandos terroristes et dirigé des tirs contre des cibles terroristes". Selon un rapport de l'agence de presse palestinienne Wafa, les soldats israéliens ont également mené plusieurs opérations en Cisjordanie occupée dans la nuit de vendredi à samedi.
Selon les Nations unies, environ 1,7 million de personnes ont été déplacées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre il y a huit semaines. Selon l'ONU, la situation humanitaire dans le territoire côtier est catastrophique.
Le président français Emmanuel Macron a mis en garde samedi contre une guerre qui durerait des années au Proche-Orient. La "destruction totale du Hamas", objectif affiché par Israël, nécessiterait au moins "dix ans" de guerre, a déclaré Macron en marge de la conférence de l'ONU sur le climat à Dubaï. Israël doit donc "préciser" son objectif, a-t-il ajouté.
Le 7 octobre, des centaines de combattants du Hamas étaient entrés en Israël et avaient commis des atrocités, principalement contre des civils. Selon les données israéliennes, environ 1200 personnes ont été tuées en Israël et environ 240 personnes ont été prises en otage.
En réaction, Israël a massivement bombardé des cibles dans la bande de Gaza depuis les airs et le sol pendant des semaines. Selon les chiffres du Hamas, qui ne peuvent être vérifiés de manière indépendante, plus de 15 000 personnes ont été tuées depuis lors dans le territoire palestinien, dont plus de 6 000 enfants et adolescents.
Selon les informations israéliennes, 136 otages, dont 17 femmes et enfants, sont toujours détenus par le Hamas dans la bande de Gaza.
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Source: www.stern.de