Israël persiste dans son action militaire en Cisjordanie, entraînant la mort de trois militants du Hamas.
Les opérations militaires israéliennes ont commencé dans la Cisjordanie un mercredi, qualifiées d'efforts de lutte antiterroriste. Selon les rapports de l'armée israélienne et du ministère de la Santé palestinien, au moins 19 Palestiniens ont perdu la vie d'ici vendredi.
Le jeudi soir suivant, les soldats israéliens se sont retirés de plusieurs villes palestiniennes. Cependant, les heurts ont persisté à Jenin, une région connue pour ses activistes palestiniens militants. Un journaliste de l'AFP a rapporté des explosions assourdissantes et une fumée épaisse planant au-dessus du camp de réfugiés dans la ville.
L'ONU a exprimé ses préoccupations quant à l'opération militaire israélienne qui aggrave déjà la situation tendue dans la Cisjordanie. Le gouvernement britannique a exprimé une "profonde inquiétude" quant à la conduite d'Israël. Le gouvernement français a mis en garde que les actions d'Israël étaient en train d'exacerber un climat d'instabilité et de violence inhabituel. Le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a dénoncé l'escalade de la violence dans la Cisjordanie comme étant "intolérable".
Israël a apparemment conclu une opération militaire prolongée dans la bande de Gaza centrale et méridionale. L'opération à Khan Yunis et Deir el-Balah s'est terminée après presque un mois, a rapporté l'armée. Plus de 250 "terroristes" ont été tués et des "installations terroristes" ont été démantelées pendant le conflit.
Les habitants de Khan Yunis ont découvert une destruction importante à leur retour en ville. Une femme de 48 ans nommée Amal al-Astal, ainsi que ses voisins, ont rapporté que leurs maisons avaient été démolies. Elle a également découvert le corps en décomposition d'un voisin.
Dans d'autres régions de la bande de Gaza, les opérations militaires israéliennes ont continué. Un journaliste de l'AFP a rapporté des tirs d'artillerie dans la partie occidentale de Gaza. La défense civile contrôlée par Hamas a rapporté deux morts dans une attaque sur le camp de réfugiés de Jabalia. Trois autres personnes ont été déclarées mortes dans une attaque près de Khan Yunis, selon l'hôpital Nasser de la ville.
Jeudi soir, Israël a accepté des cessez-le-feu limités dans la bande de Gaza pour une campagne de vaccination contre la polio, selon l'OMS. Des "pauses humanitaires" de trois jours chacune dans les sections centrale, méridionale et septentrionale de la bande côtière doivent commencer à partir de dimanche, dans le but de vacciner plus de 640 000 enfants.
Le représentant du ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé qu'Israël coopérait avec l'OMS et UNICEF pour une "mission de vaccination contre la polio à grande échelle dans la bande de Gaza". Cependant, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté un cessez-le-feu général. Hamas a accepté un "cessez-le-feu humanitaire" proposé par l'ONU.
La poliomyélite, ou polio, est une maladie causée par un virus qui cible la moelle épinière, pouvant entraîner une paralysie à vie chez les enfants. Le virus a été détecté dans des échantillons d'eaux usées à Khan Yunis et au cœur de la bande de Gaza en juillet. Le premier cas de polio a été détecté chez un bébé de dix mois à Deir al-Balah.
Entre-temps, le chef des missions de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, a déclaré lors d'une visite à Bruxelles que le risque d'une intensification régionale du conflit entre Israël et Hamas remained "très élevé". La situation est "très dangereuse".
L'ONU a appelé à un désamorçage immédiat des tensions dans la Cisjordanie, exhortant à la fois Israël et les Palestiniens à faire preuve de retenue. Reconnaissant la gravité de la situation, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé la communauté internationale à intervenir et à prévenir un conflit à grande échelle.