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Devrions-nous tous porter un masque maintenant ?

Vague de maladies en Allemagne

Il y a un an encore, c'est à cela que ressemblaient les gares allemandes. Mais les masques n'ont....aussiedlerbote.de
Il y a un an encore, c'est à cela que ressemblaient les gares allemandes. Mais les masques n'ont pas totalement disparu cet automne..aussiedlerbote.de

Devrions-nous tous porter un masque maintenant ?

La vague actuelle de maladies réveille de mauvais souvenirs de la pandémie Corona. C'est pourquoi de plus en plus de personnes se tournent à nouveau vers un masque de protection pour se protéger des nombreux virus qui circulent actuellement. Un médecin explique si et quand cela est judicieux.

On l'avait presque oublié, mais il est à nouveau très tendance : le masque de protection. Que ce soit dans le train, au supermarché ou dans le cabinet médical, de plus en plus de personnes portent à nouveau une protection autour de la bouche et du nez. Il n'y a plus d'obligation depuis longtemps. Mais la raison semble claire : l'Allemagne est actuellement submergée par une violente vague de maladies. L'Institut Robert Koch (RKI) n'a jamais observé autant de maladies des voies respiratoires à cette période de l'année qu'actuellement.

Le taux de maladie élevé rappelle les mauvais souvenirs de la pandémie Corona. Et en effet, cet automne, de nouvelles variantes de Corona sévissent à côté des virus habituels de la grippe et du rhume. Celles-ci menacent toujours les personnes âgées et immunodéprimées, mais la situation actuelle est très différente de celle de l'année dernière ou même des années précédentes : Corona est désormais considérée comme endémique, la plupart des personnes ont une forte protection immunitaire contre le virus grâce à la vaccination, aux infections ou aux deux. La plupart des experts estiment qu'il n'y a plus de risque d'évolution grave et massive de la maladie, ni même de surcharge du système de santé.

Néanmoins, vouloir se protéger d'une infection - qu'il s'agisse du Sras-CoV-2 ou d'autres virus - peut être tout à fait judicieux, explique le Dr Christoph Specht, médecin de prévention et journaliste médical, dans un entretien avec ntv.de. Surtout si l'on est immunodéprimé, mais aussi si l'on ne veut pas tomber malade avant un événement important. Selon l'expert, il faut en premier lieu se tenir à l'écart des foules dans les espaces fermés. Et les masques peuvent aussi aider. Mais "seulement s'ils sont bien ajustés".

Le bon ajustement du masque

Selon l'expert, c'est justement souvent un problème avec les masques FFP2. Ainsi, celui-ci ne serait souvent pas bien ajusté chez les femmes. "Elles portent souvent une taille moyenne, voire une grande taille, qui est beaucoup trop grande pour le visage des femmes". Il se forme alors cette petite fente typique entre le nez et le masque.

On pourrait alors penser que cette petite fente est négligeable. Après tout, le masque est bien ajusté et les aérosols ne pénètrent que très peu par la fente. "Faux !", dit Specht. "C'est de la physique simple : l'air cherche toujours le chemin de la moindre résistance". Cela signifie que la majeure partie de l'air pénètre dans le corps par la fente du masque mal ajusté. On peut se représenter les choses ainsi : "90 pour cent de l'air est respiré par ce petit trou et seulement 10 pour cent par la capacité de filtration du masque", explique le médecin. La fonction de protection est ainsi massivement réduite ou, dans le pire des cas, n'existe plus.

Dans de tels cas, il serait préférable de mettre un masque chirurgical tout à fait normal, dit Specht. Celui-ci est généralement mieux ajusté et protège donc plus efficacement contre les virus présents dans l'aérosol. Chez les hommes, le problème est plutôt autre. C'est lorsqu'ils portent la barbe. Car celle-ci empêche également le masque d'épouser la forme du visage.

L'obligation de porter un masque ne sert à rien

Mais ce n'est pas seulement au niveau individuel que les masques sont à nouveau d'actualité. Dans toute l'Allemagne, plusieurs cliniques réintroduisent la mesure de Corona en obligeant les visiteurs et visiteuses à porter une protection bucco-nasale. La raison en est l'augmentation du nombre d'infections dans les hôpitaux. Une obligation générale de porter un masque, comme c'était encore le cas à l'époque de Corona, n'est toutefois pas en vue.

Selon Specht, cela n'est pas seulement dû au fait que la pandémie est officiellement terminée. Des études ont montré que l'obligation de porter un masque n'a eu que peu ou pas d'effet sur l'évolution de l'infection. L'explication est simple : "Il suffit de se rappeler que l'on voyait partout des masques mal ajustés. Certains les portaient sous le nez. De plus, un même masque FFP2 était généralement utilisé beaucoup trop souvent", explique l'expert. Dans ces conditions, l'obligation de porter un masque n'aurait pour ainsi dire pas pu empêcher la propagation du virus.

Mais en même temps, cela ne signifie pas que les masques ne fonctionnent pas au niveau individuel. "Des études en laboratoire ont montré que si les masques sont ajustés de manière optimale, ils peuvent empêcher de manière très fiable aussi bien l'inhalation que la transmission du virus", explique Specht. Si l'on porte le bon masque, il offre donc une protection fiable contre les agents pathogènes.

Tant que l'on est jeune et en bonne santé, il ne faut toutefois pas trop se fixer sur la prévention des infections. "Globalement, il ne sert à rien de vouloir éviter toute infection en se défilant constamment", explique le médecin. Il est important que le système immunitaire soit confronté à différents agents pathogènes afin de pouvoir mieux se protéger contre ceux-ci.

Source: www.ntv.de

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