Des aurores boréales pourraient être visibles ce week-end
Une forte éruption solaire génère à nouveau une tempête solaire en direction de la Terre. Pour l'Allemagne, cela signifie qu'il vaut la peine de regarder le ciel. En effet, il est possible que des aurores boréales s'y allument à nouveau ce week-end. Mais où la météo sera-t-elle de la partie ?
Une forte éruption solaire a envoyé une tempête solaire en direction de la Terre. Celle-ci pourrait provoquer de fortes aurores boréales. On parle alors d'une tempête géomagnétique, c'est-à-dire d'une perturbation importante du champ magnétique terrestre. Selon les spécialistes, une telle tempête magnétique de catégorie deux à trois pourrait se produire vendredi. Des aurores boréales illumineraient alors à nouveau le ciel jusqu'en Europe centrale.
Cette année, des aurores boréales clairement visibles ont déjà été observées douze fois en Allemagne, souvent jusqu'à l'espace alpin et même plus au sud - récemment même jusqu'en Grèce. Comme le soleil se dirige rapidement vers son maximum solaire, les chances de voir des aurores boréales aussi spectaculaires en Allemagne sont élevées.
Tout dépend du moment
Le fait qu'il y ait effectivement des aurores boréales en Allemagne le week-end prochain dépend entre autres du moment de la journée où la tempête solaire frappe la Terre. Comme les aurores boréales ne peuvent être observées que la nuit, la tempête géomagnétique devrait idéalement atteindre son apogée dans l'obscurité. Le fait que les journées soient courtes et les nuits longues constitue bien sûr un avantage. Il n'est malheureusement pas possible de prédire avec une grande certitude quand la tempête solaire touchera la Terre et atteindra son apogée. Pour cela, il faudrait beaucoup plus de satellites d'observation.
Au moins sur le plan météorologique, les températures correspondent au thème des aurores boréales. En effet, les nuits restent froides avec un vent glacial. Les températures minimales se situent en partie dans la zone de gel sévère, c'est-à-dire autour ou en dessous de moins 10 degrés Celsius - s'habiller bien chaudement est la devise.
Pour voir un ciel sans nuages, il faut toutefois croiser les doigts. Les meilleures chances se situent surtout sur la moitié nord, où le ciel s'éclaircira entre-temps, tandis que la situation sera difficile en direction du sud et du sud-est. En effet, les nuages y domineront jusqu'à samedi inclus et apporteront régulièrement de la neige, de la pluie verglaçante et, par endroits, de la pluie verglaçante avec le verglas correspondant.
Les aurores boréales sont toujours une question de chance
Même en cas de fortes éruptions solaires, la présence d'aurores boréales est toujours une question de chance. En effet, il existe aussi de fortes tempêtes solaires dont le champ magnétique n'influence pas suffisamment celui de la Terre. Mais au vu de la forte activité aurorale de ces derniers mois, les chances sont actuellement les plus élevées depuis de nombreuses années. Les meilleures conditions d'observation se trouvent généralement en dehors des villes, à la campagne et surtout dans les régions côtières. Outre les nuages, l'éclairage artificiel est en effet le principal obstacle à l'observation des aurores boréales.
L'activité solaire varie selon des cycles d'environ onze ans et est généralement déterminée par le nombre de taches solaires visibles. Depuis plusieurs mois déjà, l'activité solaire est nettement supérieure aux prévisions des experts de la National Oceanic and Atmospheric (NOAA) américaine. Auparavant, il était considéré comme probable que le cycle solaire actuel, qui a commencé fin 2019, serait aussi faible que le précédent, qui s'est déroulé de 2008 à 2019. Seule une équipe de chercheurs du National Center for Atmospheric Research (NCAR) avait prédit un cycle solaire plus fort en 2020, en se basant sur une nouvelle théorie.
Toutefois, l'énergie émise par le soleil ne varie alors que de l'ordre du millième et revient à son niveau initial tous les quelques années. Elle n'a donc rien à voir avec l'accélération du réchauffement de la planète, d'autant plus qu'à la fin des années 1930, 1940 et 1950, ainsi qu'à la fin des années 1970, 1980 et 1990, elle a augmenté bien plus que ces deux dernières décennies. Sur Terre, l'impact sur les températures est tout au plus minime, de l'ordre du dixième de degré inférieur.
Source: www.ntv.de