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Conférence de l'ONU sur le climat : une avancée vers le développement des énergies renouvelables - l'abandon des énergies fossiles est contesté

Lors de la conférence des Nations unies sur le climat à Dubaï, la pression pour un développement drastique des énergies renouvelables s'accroît. Jusqu'à samedi, environ 120 des quelque 200 pays participants se sont joints à un appel visant à tripler le développement des énergies renouvelables...

Scholz s'exprime lors de la conférence de l'ONU sur le climat.aussiedlerbote.de
Scholz s'exprime lors de la conférence de l'ONU sur le climat.aussiedlerbote.de

Conférence de l'ONU sur le climat : une avancée vers le développement des énergies renouvelables - l'abandon des énergies fossiles est contesté

Le développement des énergies renouvelables a également joué un rôle central dans le discours du chancelier allemand Olaf Scholz (SPD) samedi devant l'assemblée plénière de la conférence. "Convenons ici à Dubaï de deux objectifs contraignants : d'une part, tripler le développement des énergies renouvelables et, d'autre part, doubler l'efficacité énergétique - les deux d'ici 2030", a exigé Scholz dans son discours au segment du sommet de la conférence, auquel ont participé vendredi et samedi plus de 140 chefs d'État et de gouvernement.

Ce tournant énergétique implique également l'abandon des sources d'énergie fossiles, a déclaré Scholz: "Nous devons tous faire preuve maintenant d'une ferme détermination à sortir des sources d'énergie fossiles, et en premier lieu du charbon". Là où le gaz est encore nécessaire de manière transitoire, il doit être produit et transporté "de la manière la plus respectueuse possible du climat". L'utilisation future des énergies fossiles reste toutefois pour l'instant l'un des principaux points d'achoppement de la COP.

L'objectif de l'appel aux énergies renouvelables est d'augmenter la capacité mondiale de production d'énergie à partir de l'énergie solaire, éolienne et hydraulique d'environ 3400 gigawatts actuellement à 11.000 gigawatts. Les progrès annuels en matière d'efficacité énergétique doivent passer de 2 à 4 % d'ici 2030. Outre l'UE, ce sont surtout les États de la "High Ambition Coalition", dont font partie de nombreux pays en développement fortement touchés par le changement climatique, dont de nombreux États insulaires, qui font avancer les choses.

Des réserves ont été émises à Dubaï concernant l'abandon du pétrole, du charbon et du gaz, également demandé par l'UE et d'autres. L'hôte, les Émirats arabes unis, ainsi que l'Arabie saoudite, ont présenté à la place une initiative commune avec l'industrie pétrolière pour réduire les émissions de CO2 dans le secteur des énergies fossiles. Le stockage ou l'utilisation du dioxyde de carbone (CCS ou CCU) devrait jouer un rôle important à cet égard. Le fait que l'initiative doive également contribuer à la réduction des émissions de méthane a été jugé unanimement positif.

Le financement de la lutte contre le changement climatique était également à l'ordre du jour à Dubaï."L'Allemagne a déjà dépassé en 2022 son objectif de mettre à disposition au moins six milliards d'euros par an pour le financement international du climat", a déclaré Scholz dans son discours. Il a également salué le caractère opérationnel, dès jeudi, du fonds pour les dommages liés au climat, auquel l'Allemagne participe à hauteur de 100 millions de dollars (environ 92 millions d'euros) dans un premier temps, tout comme les Émirats qui l'accueillent.

Le fonds doit soutenir les pays particulièrement vulnérables. Le capital de départ s'élève désormais à plus d'un demi-milliard d'euros, l'Italie et la France apportant chacune 100 millions d'euros. Hormis les Emirats, aucun autre pays émergent comme la Chine ou l'Arabie saoudite n'a participé au départ. La vice-présidente américaine Kamala Harris a annoncé lors de la conférence que les États-Unis verseraient trois milliards de dollars au Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund, GCF), un autre instrument important du financement international du climat.

Dimanche, une déclaration sur les conséquences sanitaires du changement climatique a été discutée à Dubaï. Celle-ci appelle à davantage de mesures préventives pour la population et à un renforcement des systèmes de santé nationaux. Le secrétaire d'État allemand à la santé, Thomas Steffen, s'est prononcé en faveur d'une concentration des mesures sur les "groupes particulièrement vulnérables". Les risques sont les effets de la chaleur, qui ont tué plus de 60.000 personnes en Europe en 2022 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mais aussi l'augmentation des maladies infectieuses ou les conséquences sur la sécurité alimentaire.

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Source: www.stern.de

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