Acte terroriste non loin de la Tour Eiffel : un jeune Allemand meurt dans une attaque au couteau à Paris
L'attaque au couteau avait eu lieu samedi soir près de la Tour Eiffel à Paris. L'auteur s'en est pris à un couple de touristes étrangers, a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une visite sur les lieux du crime. "Un touriste allemand, né aux Philippines, est mort sous les coups de couteau". Selon le parquet, la victime était née en 1999.
Selon Darmanin, la compagne du touriste allemand est restée physiquement indemne grâce à l'intervention d'un chauffeur de taxi. L'agresseur aurait ensuite traversé un pont sur la Seine pour se rendre de l'autre côté du fleuve où il aurait attaqué d'autres personnes. Il aurait blessé une personne à la hauteur de l'œil avec un marteau, une autre personne aurait surtout subi un choc.
Selon les informations, les blessés étaient un Français d'une soixantaine d'années et un touriste étranger. Darmanin n'a pas précisé la nationalité de ce dernier.
Un témoin oculaire, qui se trouvait dans un bar à proximité au moment des faits, a décrit avoir entendu des appels à l'aide et vu des personnes s'enfuir en courant. Un homme "avec un marteau à la main" aurait attaqué un autre homme, qui serait tombé. Après "cinq à dix minutes", la police serait arrivée.
Selon des sources policières, l'agresseur aurait crié "Allahu Akbar" (Dieu est grand) lors de son acte. Le Français, né en 1997, a été neutralisé à l'aide d'un taser et arrêté pour meurtre et tentative de meurtre. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête.
Selon le ministre de l'Intérieur Darmanin, l'assaillant avait un casier judiciaire. Il avait été condamné en 2016 à cinq ans de prison pour avoir planifié une autre attaque, dont il avait purgé quatre ans. Après son acte de samedi, il a déclaré qu'il ne pouvait pas supporter que des musulmans soient tués en "Afghanistan et en Palestine". Il a exprimé sa colère contre la guerre de Gaza et le fait que la France était "complice" d'Israël.
Selon des sources policières, ce fils de parents iraniens, né en France, était connu pour être un islamiste radical. Il aurait souffert de problèmes psychiques, aurait été "très instable" et aurait suivi un traitement psychiatrique pendant et après sa détention.
On apprend également que le jeune homme a publié sur les réseaux en ligne, à peu près au même moment que son acte samedi, une vidéo de revendication dans laquelle il fait référence à "la situation actuelle, au gouvernement, au meurtre de musulmans innocents".
Le président français Emmanuel Macron a présenté ses "condoléances" aux proches de la victime allemande sur le service en ligne X (anciennement Twitter). La Première ministre Elisabeth Borne a déclaré sur X : "Nous ne céderons pas au terrorisme". Dans le même temps, elle a salué "le courage et le professionnalisme de nos forces de sécurité et de secours". Darmanin a également souligné sur X l'intervention "courageuse" de la police.
Il y a deux mois, la France avait été placée en alerte attentat maximale après qu'un ancien élève radicalisé eut poignardé un professeur de 57 ans et blessé trois autres membres du personnel dans une école d'Arras, dans le nord de la France. L'auteur, âgé de 20 ans et originaire d'Ingouchie (Russie), avait auparavant prêté allégeance à la milice djihadiste Etat islamique (EI).
Ces dernières années, Paris avait connu à plusieurs reprises des actes similaires à celui de samedi soir. En mai 2018, un assaillant franco-russe né en Tchétchénie avait tué un passant avec un couteau de cuisine et blessé quatre autres personnes avant que la police ne le tue. L'IS a revendiqué l'acte.
En février 2017, un Égyptien avait attaqué les forces de sécurité à la machette près du Louvre en criant "Allah Akbar". Il a été condamné à 30 ans de prison en juin 2021.
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Source: www.stern.de