Wissing continue de protéger les seniors contre les tests d'aptitude à la conduite
Pour de nombreuses personnes âgées, la conduite automobile est l'expression de leur autodétermination. C'est pourquoi les débats à ce sujet s'enflamment régulièrement. Le ministre des Transports Wissing continue de rejeter les tests sur leur capacité à conduire. Les chiffres de 2022 prouvent pourtant qu'ils seraient tout à fait utiles.
Dans le débat sur l'aptitude à la conduite des seniors, le ministre fédéral des Transports Volker Wissing s'oppose à une auto-évaluation régulière et obligatoire pour les personnes âgées. Cela signifie une bureaucratie inutile, a déclaré Wissing à la station de radio WDR 5. "C'est simplement s'occuper de formulaires, sans que cela n'améliore la sécurité routière". Le sens de cette mesure lui échappe. C'est pourquoi il ne peut pas la soutenir. "Je ne veux pas participer à la création d'une bureaucratie inutile à une époque où la bureaucratie menace déjà de nous étouffer".
Les administrations allemandes manquent de personnel qualifié, a déclaré Wissing à Bruxelles. Il faut des fonctionnaires pour des tâches importantes, pas pour classer des questionnaires.
Les ministres des Transports de l'UE veulent définir leur position sur les nouvelles règles en matière de permis de conduire dans l'UE. Il s'agit entre autres de définir des règles pour les personnes âgées. Il s'agit notamment de savoir dans quelles conditions les permis de conduire devront être régulièrement renouvelés à l'avenir. En mars, la Commission européenne avait proposé que les personnes de plus de 70 ans remplissent tous les cinq ans une auto-évaluation de leur aptitude à la conduite ou se soumettent à un examen médical.
Les chiffres actuels prouvent que le comportement des personnes âgées sur la route reste pertinent. En effet, lorsque des conducteurs âgés sont impliqués dans un accident corporel, ils sont plus souvent responsables que les jeunes. Dans plus de deux tiers des cas, les automobilistes âgés de 65 ans et plus étaient les principaux responsables en 2022, a indiqué l'Office fédéral des statistiques à Wiesbaden. Pour les automobilistes de plus de 75 ans, c'était même plus de trois quarts des cas.
Les seniors conduisent moins souvent
En principe, les personnes âgées - par rapport à leur part dans la population - sont moins souvent impliquées dans les accidents de la route que les plus jeunes. D'après les données de l'Office des statistiques, cela devrait surtout être dû au fait qu'ils participent moins souvent à la circulation routière, par exemple parce qu'ils ne vont plus au travail.
Chez les automobilistes de moins de 65 ans, les très jeunes adultes causent donc un nombre d'accidents disproportionné. Lorsqu'un jeune de 18 à 20 ans était au volant, il était le principal responsable de l'accident dans 70,8 % des cas.
Les causes des accidents de voiture diffèrent entre les personnes âgées et les groupes d'âge plus jeunes. Par exemple, les conducteurs de voitures de tourisme âgés se voient proportionnellement plus souvent reprocher que les moins de 65 ans de ne pas avoir respecté la priorité ou le droit de passage d'autres véhicules (21,1 % contre 16,6 %). Les erreurs de comportement en tournant, en faisant demi-tour, en reculant, en entrant ou en démarrant sont également plus fréquentes que chez les plus jeunes (22,3 pour cent contre 19,2 pour cent).
En revanche, les personnes âgées sont nettement moins souvent accusées de ne pas avoir respecté les distances (10,8 pour cent contre 16,3 pour cent), d'avoir conduit à une vitesse inadaptée (5,2 pour cent contre 11,4 pour cent) ou d'avoir conduit leur voiture sous l'influence de l'alcool (1,1 pour cent contre 4,3 pour cent).
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Source: www.ntv.de