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Une plainte contre Meta suite à des propos haineux dans des groupes Facebook n'a pas abouti

Après avoir reçu des menaces de violence et de mort, la Deutsche Umwelthilfe veut obtenir la fermeture des groupes Facebook. Les juges parlent également de "fantasmes de violence inqualifiables".

Le directeur général de DHU, Jürgen Resch, devant le tribunal de grande instance de Berlin..aussiedlerbote.de
Le directeur général de DHU, Jürgen Resch, devant le tribunal de grande instance de Berlin..aussiedlerbote.de

Une plainte contre Meta suite à des propos haineux dans des groupes Facebook n'a pas abouti

La Deutsche Umwelthilfe (DUH) a tout d'abord échoué dans sa plainte contre le géant américain de l'Internet Meta, dont l'objectif était la fermeture de deux groupes Facebook. Le tribunal régional de Berlin a rejeté une plainte type correspondante, a indiqué le directeur fédéral de la DUH, Jürgen Resch, à l'agence de presse allemande. Il a annoncé qu'il ferait appel du jugement et qu'il continuerait à se battre devant la Cour d'appel de Berlin pour une meilleure protection contre la haine et l'incitation à la haine dans les médias sociaux.

Cette décision fait suite à des menaces de violence et de mort proférées dans un groupe Facebook public et un groupe privé comptant respectivement plus de 50 000 et 12 000 membres. Chez Meta, les intérêts commerciaux sont au premier plan, a expliqué Resch. Il a demandé au ministre fédéral de la Justice Marco Buschmann (FDP) d'édicter une réglementation légale contre Facebook et les autres médias sociaux.

Juge : "fantasmes de violence indicibles".

Selon Resch, lui-même ainsi que les collaborateurs de la DUH subissent depuis des années des hostilités et des insultes massives, qui ont entre-temps atteint leur point culminant avec des appels à la violence et des fantasmes de violence. Lors de l'audience, le tribunal a parlé de "fantasmes de violence inqualifiables".

Dans le même temps, le juge Holger Thiel, président du tribunal, a d'emblée précisé que la plainte avait peu de chances d'aboutir. Les bases légales actuelles ne sont pas suffisantes pour cela, a indiqué Thiel en reprenant la première estimation de la chambre. La loi sur l'application des réseaux ne prévoit que la suppression de propos isolés. En cas de fermeture d'un groupe, la proportionnalité n'est pas respectée, car cela limiterait également la liberté d'expression des membres qui se comportent correctement. Le jugement de la chambre n'était pas encore disponible.

Lors de l'audience, Resch et ses avocats ont fait référence à l'intervention lors de manifestations. Celles-ci peuvent être dissoutes si des personnes ne respectent pas les conditions ou commettent des délits. Ils ont demandé au tribunal d'appliquer au cas présent la "pesée des intérêts du droit de réunion".

Plus de 300 plaintes pénales

Il n'est ni pratique ni émotionnellement raisonnable de rechercher chaque commentaire haineux, de le signaler à Meta et de déposer une plainte pénale, a déclaré Resch. Ni les messages envoyés à Facebook lui-même, ni les 300 plaintes déposées par la DUH n'ont permis de mettre fin aux menaces.

Selon l'avocat de Meta, Tobias Timmann, la proportion de "messages violant des droits" dans les groupes Facebook était inférieure à un pour cent. Interrogée par l'agence de presse allemande, une porte-parole de Meta a déclaré que le discours haineux était inacceptable et que l'entreprise prenait des mesures actives contre sa diffusion sur les plateformes de Meta. "Dans ce cas, nous avons supprimé les contenus illégaux qui nous ont été signalés".

Espoir d'une prochaine instance

"Il est regrettable que le tribunal de grande instance de Berlin ait certes condamné les commentaires massifs de haine et de violence, mais qu'il n'ait pas vu de moyen juridique d'interdire de tels forums sur Facebook et de protéger ainsi toutes les victimes des groupes d'incitation à la haine", a déclaré Resch. Il espère maintenant que la prochaine instance sera la Cour d'appel.

C'est là que la politicienne des Verts Renate Künast avait obtenu un succès décisif en novembre 2022, après des années de lutte contre les insultes virulentes sur Facebook. Selon le jugement, le réseau social a dû remettre à la politicienne les données de tous les utilisateurs qui l'avaient massivement insultée en ligne.

Source: www.dpa.com

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