Une meilleure autoprotection pour le service fédéral de renseignement
Le service fédéral de renseignement (BND) doit pouvoir mieux se prémunir contre l'espionnage dans ses propres rangs. C'est l'objectif d'une réforme de la loi sur le BND que le Bundestag a adoptée dans la soirée. Celle-ci prévoit entre autres des contrôles indépendants de tout soupçon sur les personnes, les sacs et les véhicules des collaborateurs du service de renseignement étranger.
En décembre dernier, un collaborateur du BND soupçonné d'espionnage avait été arrêté à Berlin. Il aurait transmis des informations de son environnement de travail à Moscou après l'attaque russe contre l'Ukraine.
Par ailleurs, le Bundestag a limité la transmission de données des services de renseignement allemands à la police et au ministère public. Les députés se conforment ainsi aux directives de la Cour constitutionnelle fédérale. Les juges de Karlsruhe avaient décidé l'année dernière que les pouvoirs de transmission actuels allaient trop loin et violaient les droits des personnes concernées.
La coalition des feux de signalisation veut d'autres changements
Le BND, le service de protection de la Constitution et le service de contre-espionnage militaire (MAD) ne seront désormais autorisés à transmettre des données et des informations que sous certaines conditions - par exemple lorsqu'il s'agit de délits particulièrement graves. Sans une nouvelle réglementation, la transmission de telles données aurait dû être complètement arrêtée à la fin de l'année.
La modification de la loi est donc "importante pour l'architecture de sécurité de notre pays", a déclaré la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser (SPD). Une coopération efficace entre les autorités de sécurité est essentielle à la protection de la démocratie et du pays.
Dans une deuxième étape, la coalition "feux de signalisation" veut adopter d'autres modifications l'année prochaine - notamment des règles concrètes pour l'utilisation de soi-disant agents V, qui fournissent des informations sur les milieux extrémistes, ou une amélioration du contrôle parlementaire des services de renseignement.
Source: www.dpa.com