Un soldat par enfant - Éviter les questions sur les parents
Vendredi, Israël pourra peut-être libérer 50 otages des mains du Hamas. Parmi eux se trouvent 30 enfants qui seront raccompagnés chez eux par des soldats. Un guide les prépare à cette tâche difficile : Les câlins sont autorisés, ils doivent garder le silence sur le sort de leurs parents.
Le gouvernement et l'armée israéliens préparent leurs soldats à la libération imminente d'otages israéliens en leur donnant des instructions. Les instructions des forces armées accordent une attention particulière aux enfants et aux éventuels traumatismes qu'ils ont subis en captivité. Selon les médias israéliens, les instructions ont été rédigées par l'Institut Haruv pour la maltraitance des enfants à Jérusalem, à la demande du ministère israélien de l'Assistance et des Affaires sociales. Le ministère aurait confirmé l'authenticité du document.
Lors de son massacre du 7 octobre, le Hamas avait assassiné environ 1200 Israéliens et en avait emmené environ 240 en otage dans la bande de Gaza. L'organisation terroriste prévoit d'en libérer 50 lors du premier échange important d'otages et de prisonniers. Il est question de 30 enfants, de huit mères et de douze autres femmes, pour la plupart âgées, qui souffrent de problèmes de santé. En contrepartie, Israël veut libérer 150 détenus palestiniens.
"Je vais te ramener à la maison"
Les forces israéliennes ont donc reçu l'ordre, dans la mesure du possible, de placer un soldat ou une soldate à côté de chaque enfant sur le chemin du retour de la bande de Gaza vers Israël, en guise d'escorte. Lorsqu'ils accueillent les enfants, les soldats doivent commencer par se présenter : "Salut, je suis (nom) et je suis un soldat de l'armée israélienne. Tu es en sécurité. Je vais te ramener à la maison".
Ensuite, les soldats doivent s'enquérir du bien-être des enfants et leur demander s'ils ont froid ou chaud et s'ils ont soif. S'ils remarquent que les enfants ont des difficultés à marcher, ils peuvent proposer de les porter. Comme on ne sait pas exactement ce que les enfants ont vécu en captivité depuis le 7 octobre, ils ne peuvent toutefois être soulevés qu'avec leur consentement explicite et ne peuvent pas être touchés autrement, est-il précisé.
Si les enfants se trouvent dans un état qui ne laisse pas d'autre choix aux soldats que de les porter, ceux-ci ont pour consigne d'expliquer précisément leurs actions : "Je vais te soulever parce que ...".
Une aide professionnelle pour les soldats
Ceci mis à part, les soldats doivent éviter autant que possible de discuter avec les enfants et esquiver toutes les questions : "Nous devons nous taire maintenant. Quand nous serons rentrés en Israël, nous répondrons à toutes tes questions". Selon le rapport, six hôpitaux sont prêts en Israël à accueillir les otages dans des zones séparées.
Une prudence particulière est donc de mise lorsque les enfants demandent des nouvelles de leurs parents : "Ils demanderont où se trouve leur mère ou leur père. Il ne faut pas répondre à ces questions, même si la réponse est connue", précise la consigne. Car selon les médias israéliens, de nombreux enfants enlevés ont perdu l'un de leurs parents, voire les deux, lors du massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre. Au lieu de cela, les soldats doivent répondre : "Je ne sais pas. Je suis juste là pour te ramener en sécurité en Israël".
Le document demande également aux soldats de faire appel à une aide professionnelle avant et après la libération des enfants afin de pouvoir assimiler les événements, car "lorsque vous rencontrez les enfants, vous devez être un point d'appui sûr".
Source: www.ntv.de