Trop peu de progrès dans la protection du climat au niveau mondial
Selon une nouvelle étude, les efforts de protection du climat dans le monde entier sont loin d'atteindre l'objectif de limiter le réchauffement climatique à un niveau supportable. Les secteurs de l'énergie, de l'industrie, des transports et de la transformation de l'agriculture et de la sylviculture ne sont pas assez rapides. Seules les ventes mondiales de voitures électriques sont en ligne avec l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré par rapport à l'ère préindustrielle, comme le montre le rapport "State of Climate Action" publié mardi par le World Resources Institute (WRI), le NewClimate Institute et ainsi que Climate Analytics et le Bezos Earth Fund.
Dans cette étude, l'objectif de 1,5 degré convenu à Paris en 2015 est traduit concrètement en objectifs pour les différents secteurs. Le bilan est désolant, comme l'a déclaré l'auteur de l'étude, Sophie Boehm du WRI. "Malgré des décennies d'avertissements insistants et de cris d'alarme, nos politiciens n'ont pas réussi à mobiliser, ne serait-ce qu'un peu, la protection du climat au rythme et à l'échelle requis". Sur les 42 indicateurs examinés, seules les ventes de voitures électriques seraient sur la bonne voie pour atteindre les objectifs intermédiaires calculés pour 2030.
Voici quelques exemples tirés du rapport
- La part de l'énergie solaire et éolienne a augmenté en moyenne de 14 pour cent par an au cours des dernières années. Or, il faudrait 24 pour cent pour atteindre 1,5 degré d'ici 2030.
- Selon l'étude, le rythme d'abandon du charbon devrait être multiplié par sept. Cela signifie qu'environ 240 centrales à charbon devraient être fermées chaque année d'ici 2030.
- Destruction des forêts : entre 2021 et 2022, la surface déforestée est passée de 5,4 à 5,8 millions d'hectares, ce qui correspond à peu près à la superficie de la Croatie.
- Des subventions néfastes pour le climat : Malgré des promesses contraires, les subventions publiques pour le pétrole, le gaz et le charbon ont presque doublé entre 2020 et 2021, notamment en raison de la crise énergétique consécutive à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine.
Les investissements dans l'énergie au gaz et au charbon se poursuivent
Claire Fyson de Climate Analytics a déclaré qu'il était absurde de continuer à investir massivement dans l'énergie au gaz et au charbon face à l'escalade de la crise climatique. Lors de la conférence de l'ONU sur le climat qui se tiendra à Dubaï en décembre, tous les gouvernements du monde devraient se mettre d'accord sur une sortie équitable et rapide du pétrole, du gaz et du charbon.
Source: www.dpa.com