Pour Biden, l'occupation de la bande de Gaza serait une "grave erreur
En réponse à l'incursion sanglante du Hamas début octobre, l'armée israélienne attaque la bande de Gaza. Le président américain appelle Israël à une "extrême prudence" dans son intervention à l'hôpital Al-Shifa. Il estime qu'une occupation durable des territoires palestiniens est une erreur.
Le président américain Joe Biden réaffirme qu'il considère qu'une occupation permanente d'Israël dans la bande de Gaza n'est pas la bonne voie. Ce serait "une grave erreur", a déclaré Biden. La solution des deux Etats est la seule voie praticable, a-t-il fait comprendre au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "Je peux vous dire que je ne pense pas que cela finira tant qu'il n'y aura pas de solution à deux Etats", a déclaré Biden en marge de sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping. Pendant ce temps, l'armée israélienne a poursuivi ses attaques dans la bande de Gaza.
Selon le président israélien Isaac Herzog, Israël doit pour l'instant maintenir une forte présence dans la bande de Gaza, même après la fin de la guerre contre le Hamas, afin d'empêcher un retour en force du groupe islamiste radical palestinien. "Si nous nous retirons, qui prendra le relais ? Nous ne pouvons pas laisser un vide. Nous devons réfléchir à la forme que prendra le mécanisme", a déclaré Herzog au Financial Times. Actuellement, de nombreuses idées circulent à ce sujet. "Mais personne ne voudra refaire de cet endroit, Gaza, une base terroriste".
"Alors que faire ?"
Le président américain a défendu l'intervention militaire d'Israël dans l'hôpital Al-Shifa : "Le premier crime de guerre a été commis par le Hamas en cachant son quartier général, son armée, sous un hôpital. Et c'est un fait, c'est arrivé". Des conclusions des services de renseignement américains viendraient étayer ce "fait". Mercredi, les forces israéliennes avaient publié des photos et des vidéos de l'intérieur de l'hôpital de la bande de Gaza, qui auraient montré de nombreuses caches d'armes derrière un appareil d'IRM, dans les armoires des couloirs et d'autres pièces de l'hôpital. Il aurait demandé à Israël d'être "extrêmement prudent" lors de l'opération. "Mais le Hamas a déjà déclaré qu'il prévoyait d'attaquer à nouveau les Israéliens. Et c'est un terrible dilemme. Alors que faire ?"
Israël a expliqué qu'il avait combattu et tué des combattants du Hamas lors de son incursion dans l'hôpital, mais qu'il avait également amené des experts médicaux, des personnes parlant arabe, du matériel médical comme des incubateurs et des aliments pour bébés. Il n'est "pas réaliste" d'attendre d'Israël qu'il mette fin à ses actions militaires, a déclaré Biden. Le président américain n'appelle pas à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. La guerre s'arrêtera "lorsque le Hamas n'aura plus la capacité d'assassiner et d'abuser et de faire tout simplement des choses horribles aux Israéliens".
En ce qui concerne la libération des otages emmenés par le Hamas dans la bande de Gaza, Biden est "relativement optimiste. Je ne veux rien anticiper, (...) mais nous avons entendu parler d'une (...) coopération de la part des Qataris", a-t-il expliqué. Le Qatar joue un rôle de médiateur dans les négociations sur la libération d'otages entre Israël et le Hamas. Le ministère israélien des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité et la communauté internationale à s'engager pour la libération immédiate de tous les otages. "Des pauses humanitaires prolongées sont insoutenables tant que 239 personnes enlevées sont aux mains des terroristes du Hamas", a-t-on indiqué.
Source: www.ntv.de