"On ne peut pas interdire tout ce qu'on n'aime pas"
Dans le débat sur l'interdiction de l'AfD, l'ancien président allemand Gauck prend clairement position. Il ne croit pas à une telle idée. Au lieu de cela, il est favorable à ce que le parti soit clairement mis à l'écart dans le débat d'opinion.
L'ancien président allemand Joachim Gauck ne croit pas à un débat sur l'interdiction de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD). "Nous ne pouvons pas interdire tout ce que nous n'aimons pas", a-t-il déclaré à l'"Augsburger Allgemeine". "Il est tout aussi absurde de dire que celui qui vote pour l'AfD est automatiquement un nazi", a déclaré Gauck.
"Une partie de ces personnes veut que tout redevienne comme avant - et de préférence sans étrangers. Malheureusement, ces gens ne demandent pas qui récoltera alors les fraises et les asperges". L'Allemagne serait plus belle sans l'AfD, a déclaré Gauck. Mais : "L'AfD a été élue lors d'élections libres, la société lui a attribué une dignité politique", a-t-il expliqué. "Je considère que notre démocratie est suffisamment consolidée pour débattre avec un parti qui agit de manière nationale-populiste, voire nationaliste, avec une telle intensité qu'il sera vaincu dans la confrontation des opinions".
Ce n'est que récemment que le député CDU au Bundestag Marco Wanderwitz a formulé une proposition d'interdiction de l'AfD. Il est actuellement à la recherche de soutiens. "L'AfD est un parti raciste, antisémite et d'extrême droite", peut-on lire dans le projet, selon le magazine "Spiegel". "La dignité de l'être humain ainsi que l'interdiction de la discrimination sont désormais ouvertement remises en question par l'AfD, ses principaux responsables ainsi que de nombreux élus et membres". La motion demande au Bundestag de demander à la Cour constitutionnelle fédérale de déclarer l'AfD inconstitutionnelle, de la dissoudre et de confisquer ses biens au profit de causes d'intérêt général.
Dans les sondages nationaux, l'AfD atteint actuellement 19 à 22 pour cent. Elle se place ainsi en deuxième position après la CDU/CSU. L'année prochaine, des élections régionales sont prévues dans le Brandebourg, la Saxe et la Thuringe. L'AfD y a récemment obtenu des valeurs de plus de 30 pour cent dans les sondages.
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Source: www.ntv.de