Le ministre iranien des Affaires étrangères qualifie d'"inévitable" l'extension de la guerre de Gaza
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian s'est dit convaincu que la guerre entre Israël et le mouvement islamiste radical Hamas ne se limitera pas à la bande de Gaza. "En raison de l'intensité croissante de la guerre contre la population civile dans la bande de Gaza, une extension de la guerre est devenue inévitable", a déclaré Amir-Abdollahian lors d'une conversation téléphonique avec son homologue qatari, cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, selon le site Internet de son ministère.
Le 7 octobre, des centaines de combattants du Hamas étaient entrés en Israël depuis la bande de Gaza et avaient tué, selon les informations israéliennes, environ 1400 personnes dans des attaques contre plusieurs localités et un festival de musique ; environ 240 autres personnes avaient été emmenées dans la bande de Gaza.
En réaction à l'attaque du Hamas, Israël avait déclaré la guerre à l'organisation islamiste palestinienne et a depuis attaqué des cibles du Hamas dans la bande de Gaza. Selon des données non vérifiables de manière indépendante du ministère de la Santé contrôlé par le Hamas, plus de 10.800 personnes ont ainsi été tuées selon les derniers chiffres. Depuis, l'inquiétude grandit quant à la possibilité que la guerre s'étende à la région.
Téhéran, qui soutient le Hamas financièrement et militairement, a qualifié l'attaque de la milice islamique militante de "succès", tout en niant toute implication. Selon le président Ebrahim Raisi, la République islamique considère toutefois qu'il est de son "devoir" de soutenir les "groupes de résistance". Ceux-ci agiraient indépendamment de l'Iran.
Téhéran soutient également la milice islamiste radicale du Hezbollah au Liban, qui bombarde régulièrement des cibles dans le nord d'Israël depuis le début de la guerre de Gaza. Par ailleurs, les troupes américaines stationnées en Irak et en Syrie font régulièrement l'objet d'attaques, dont certaines ont été revendiquées par un groupe appelé "Résistance islamique en Irak". Selon Washington, ce groupe est également lié à l'Iran.
Source: www.ntv.de