La plupart des Allemands veulent faire des coupes dans le budget
Renoncer et économiser - tel serait le plan B face à la crise budgétaire si les Allemands pouvaient l'élaborer eux-mêmes. Seuls quelques-uns d'entre eux veulent augmenter les impôts afin de pouvoir lancer les projets prévus. Mais à qui attribuent-ils la responsabilité du désastre financier ?
Après l'arrêt de la Cour constitutionnelle fédérale sur le budget supplémentaire 2021, il manquera 60 milliards d'euros à l'Etat fédéral au cours des quatre prochaines années. Que faire ? Les partis débattent de cette question et de la manière de sortir de la crise depuis le jour de la décision. Avec 35 pour cent, plus d'un tiers des Allemands pensent qu'un gouvernement fédéral dirigé par la CDU/CSU ferait mieux face à la crise budgétaire actuelle que l'actuelle coalition des feux de signalisation. Une majorité de 59 pour cent des Allemands ne croit pas que la CDU/CSU puisse mieux gérer la crise. Seuls les partisans des partis de l'Union eux-mêmes croient majoritairement qu'un gouvernement fédéral dirigé par l'Union gérerait mieux la crise budgétaire actuelle que le gouvernement fédéral.
Interrogés sur la manière de combler le trou béant de plusieurs milliards dans le budget, près de la moitié des Allemands (46 %) se prononcent, selon le dernier baromètre des tendances RTL/ntv, pour des coupes dans le budget ou pour l'abandon de projets prévus jusqu'à présent. Environ un tiers (34 %) pense que le gouvernement fédéral devrait contracter des dettes supplémentaires pour combler le déficit budgétaire. 8 % se prononcent en faveur d'une augmentation des impôts pour combler le déficit budgétaire. 12 % n'osent pas se prononcer sur cette question.
De l'avis de tous les citoyens allemands, ce sont les prestations sociales qui devraient le plus être réduites dans le budget. 19 % des personnes interrogées voient ce potentiel, tandis que 12 % économiseraient sur les subventions à l'économie. Seuls 4 % des sondés se prononcent en faveur d'une réduction des investissements dans les infrastructures.
Plus de la moitié des Allemands (53 %) craignent que la crise budgétaire actuelle ait des conséquences négatives sur leur propre situation financière ou celle de leur ménage. 43 % ne pensent pas que la crise budgétaire aura des conséquences sur leur propre situation financière.
Seule une minorité d'Allemands estime que le chancelier SPD Olaf Scholz (9 %) est le principal responsable de la réaffectation anticonstitutionnelle de 60 milliards d'euros dans le budget 2021. Avec 7 pour cent, les Allemands sont encore moins nombreux à considérer le ministre fédéral de l'Économie, le Vert Robert Habeck, comme le plus responsable.
Le chef du FDP Christian Lindner, en tant que ministre des Finances en exercice, est considéré comme le plus responsable des trois (11 %). Une grande majorité de 65 % des citoyens allemands - tous camps politiques confondus - estime au contraire que les trois acteurs portent une responsabilité égale dans le budget anticonstitutionnel de 2021.
Les données ont été recueillies par l'institut d'études de marché et d'opinion Forsa pour le groupe RTL Allemagne les 24 et 27 novembre 2023. Base de données : 1009 personnes interrogées. Marge d'erreur statistique : +/- 3 points de pourcentage.
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Source: www.ntv.de
