La faiblesse de l'économie mondiale freine les affaires des commerçants allemands avec l'Europe centrale et orientale
La faiblesse de l'économie mondiale freine les affaires des commerçants extérieurs allemands avec l'Europe centrale et orientale ainsi que l'Asie centrale. De janvier à septembre, les échanges nominaux de marchandises avec les 29 pays du comité Est ont baissé de 5,4 pour cent par rapport à la même période de l'année précédente, pour atteindre près de 406 milliards d'euros, a annoncé jeudi le comité Est de l'économie allemande. Le recul en valeur est en partie dû à la nette baisse des prix à l'exportation et surtout à l'importation, a déclaré la présidente du comité Cathrina Claas-Mühlhäuser. "Le commerce allemand avec l'Europe de l'Est ressent également les vents contraires de la conjoncture mondiale".
Ce sont surtout les affaires avec les poids lourds du commerce que sont la Pologne, la République tchèque et la Hongrie qui se sont sensiblement affaiblies récemment. Le ralentissement conjoncturel dans ces pays et en Allemagne se fait sentir ici, explique-t-on. Les exportations vers l'Europe du Sud-Est, l'Asie centrale et le Caucase du Sud, où la conjoncture est plus robuste, ont évolué positivement au cours de l'année. "Mais en septembre, des traces de freinage sont devenues plus visibles ici aussi".
Entre-temps, la guerre persistante de la Russie contre l'Ukraine modifie de plus en plus la structure du commerce extérieur avec la région. "La Russie continue de perdre du terrain, tandis que d'autres marchés rattrapent leur retard", a déclaré Claas-Mühlhäuser, présidente du conseil de surveillance du constructeur de machines agricoles Claas, basé en Westphalie. Ainsi, en septembre, les échanges de marchandises allemands avec l'Ukraine (840 millions d'euros) étaient pour la première fois supérieurs à ceux avec la Russie (810 millions d'euros).
La baisse des prix de l'énergie, des matières premières et des produits intermédiaires ainsi que l'arrêt des livraisons d'énergie en provenance de Russie se sont surtout fait ressentir sur les importations de la région. Leur valeur a chuté de plus de 20 milliards d'euros au cours des trois premiers trimestres pour atteindre 198 milliards d'euros, soit une baisse de 9 %. En revanche, la valeur des livraisons allemandes à l'étranger n'a baissé que de deux milliards d'euros pour atteindre 207 milliards d'euros (-1,7 %).
Source: www.ntv.de