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Kim Jong Un dit avoir vu des images de la base américaine

Peu après le lancement du satellite

Le dirigeant Kim avec des généraux au centre de contrôle lors du lancement d'un satellite à....aussiedlerbote.de
Le dirigeant Kim avec des généraux au centre de contrôle lors du lancement d'un satellite à Pyongyang..aussiedlerbote.de

Kim Jong Un dit avoir vu des images de la base américaine

On ne sait pas encore si le satellite récemment lancé par la Corée du Nord fonctionne. Le dirigeant Kim Jong Un déclare toutefois qu'il a déjà pu visionner les premières images de reconnaissance d'une base américaine à Guam. La Corée du Sud craint pour sa part un avantage d'espionnage de la part de son voisin.

Après le lancement d'un satellite espion annoncé par la Corée du Nord, le dirigeant Kim Jong Un a, selon l'agence de presse officielle KCNA, visionné des photos aériennes de bases militaires dans la zone extérieure américaine de Guam dans le Pacifique. Kim Jong Un aurait notamment examiné des images de la base aérienne Anderson d'Apra Harbour et "d'autres bases militaires importantes".

Selon KCNA, la Corée du Nord avait lancé mardi soir, malgré les avertissements internationaux, une fusée porteuse avec le satellite "Malligyong-1" et avait ensuite placé le satellite sur l'orbite terrestre prévue pour lui. L'état-major de l'armée sud-coréenne a confirmé l'entrée en orbite du satellite. Il n'a toutefois pas été possible de déterminer jusqu'à présent si le satellite fonctionne. Le Japon a confirmé le lancement de la fusée porteuse, mais pas la mise en orbite du satellite.

Réactions internationales au lancement de la fusée

Selon un porte-parole du gouvernement, la Corée du Sud a partiellement suspendu un accord militaire conclu en 2018 avec l'État voisin en réaction au lancement. Les mesures de surveillance le long de la frontière seraient par ailleurs rétablies. Les États-Unis ont également condamné l'opération. Le lancement utilisant une "technologie de missiles balistiques" constitue une violation claire des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche. Le secrétaire général de l'ONU António Guterres a également condamné le lancement du satellite selon un porte-parole et a déclaré que tout lancement de la Corée du Nord utilisant la technologie des missiles balistiques violait les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

La Chine, proche de la Corée du Nord, a appelé mercredi "toutes les parties concernées" au "calme" et à la "retenue". Les services de renseignement sud-coréens avaient averti depuis des semaines que la Corée du Nord, après deux lancements ratés, se trouvait dans la phase finale des préparatifs pour sa troisième tentative de mise en orbite d'un satellite espion.

La Corée du Sud craint que les images satellites ne lui donnent un avantage dans le conflit

Si la Corée du Nord parvenait effectivement à placer un satellite espion en orbite autour de la Terre, cela renforcerait considérablement, selon les experts, sa capacité à obtenir des informations, notamment sur son voisin et rival juré, la Corée du Sud. Les données recueillies par le satellite pourraient donc être décisives pour Pyongyang en cas de conflit militaire. De son côté, la Corée du Sud prévoit de placer son premier satellite espion en orbite avant la fin du mois à l'aide d'un lanceur de l'entreprise américaine SpaceX.

La Corée du Nord a procédé cette année à un nombre record d'essais d'armes. Depuis longtemps, le programme d'armes nucléaires et de missiles de la Corée du Nord est considéré comme une menace majeure au niveau international. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté de nombreuses résolutions demandant à la Corée du Nord de mettre fin à ses programmes nucléaire et balistique.

En 2006, la Corée du Nord avait procédé pour la première fois à un essai nucléaire. Face aux nombreux essais de missiles nord-coréens, la Corée du Sud avait renforcé ses relations militaires avec les Etats-Unis et organisé des manœuvres militaires communes.

Source: www.ntv.de

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