Israël veut sauver les bébés de la clinique Al-Shifa avec des incubateurs
Alors que les chars israéliens ont avancé jusqu'à la plus grande clinique de Gaza, la situation à l'intérieur de l'établissement est désastreuse, selon l'OMS. L'hôpital ne fonctionne plus, les prématurés doivent être sortis des couveuses. L'armée israélienne veut apporter son aide en fournissant des couveuses.
Selon son armée, Israël organise la livraison de couveuses dans la bande de Gaza. "Les forces armées sont en train de coordonner le transfert de couveuses d'un hôpital en Israël vers Gaza", annonce l'armée israélienne sur la plateforme X (anciennement Twitter). Il s'agirait d'une possibilité pour sauver les bébés de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza.
Cette déclaration fait suite à des appels d'urgence du plus grand hôpital de la bande de Gaza concernant ses nouveau-nés, alors que les troupes israéliennes au sol approchent et que le carburant des générateurs s'épuise. Selon ces informations, le directeur de la clinique Al-Shifa, Mohammad Abu Salamia, avait déclaré que l'hôpital n'était plus opérationnel en raison de la pénurie de carburant. Les prématurés ont alors dû être sortis des incubateurs et le personnel restant fait désormais tout son possible pour les maintenir en vie. "Nous les enveloppons dans du film plastique et mettons de l'eau chaude à côté d'eux pour les réchauffer", avait expliqué Abu Salamia. Selon le médecin, plusieurs enfants seraient morts ces derniers jours dans le service de pédiatrie.
Selon l'ONU, jusqu'à 10.000 personnes attendent dans le bâtiment. Des témoins oculaires ont rapporté de violents combats autour de l'immense complexe de l'hôpital Al-Shifa. Des chars israéliens se trouveraient à quelques mètres seulement de la voie d'accès. Après l'avancée des chars israéliens vers l'hôpital, le président américain Joe Biden a appelé Israël à faire preuve de considération pour l'hôpital dans sa lutte contre le mouvement islamiste radical Hamas. "L'hôpital doit être protégé", a déclaré Biden à la Maison Blanche devant les journalistes. "J'espère et j'attends qu'il y ait moins d'actes intrusifs à l'égard de l'hôpital", a déclaré Biden. Les États-Unis sont en contact avec Israël à ce sujet.
Le carburant livré n'est pas affecté
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà déploré hier des "conditions épouvantables" dans le plus grand hôpital de la bande de Gaza. Les tirs constants et les bombardements dans la région auraient encore aggravé les circonstances déjà critiques. Le nombre de décès parmi les patients aurait considérablement augmenté. La clinique ne fonctionnerait plus en tant qu'hôpital.
L'armée israélienne accuse le Hamas d'avoir installé son quartier général militaire dans des tunnels sous le plus grand hôpital du territoire palestinien. En outre, l'armée israélienne a fourni dès samedi 300 litres de carburant à l'hôpital. Des images montrent un soldat déposant les bidons à proximité de la clinique. Selon les informations israéliennes, ceux-ci sont toutefois toujours intacts. Selon ces informations, l'organisation terroriste Hamas interdit à la clinique d'utiliser le carburant. Le directeur de la clinique, Abu Salamia, a démenti cette information et a déclaré que le carburant mis à disposition ne suffirait même pas pour 30 minutes.
Mark Regev, le conseiller en chef du chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, a en revanche déclaré à "Sky News" que la clinique devait d'abord utiliser le carburant avant qu'Israël n'en fournisse un nouveau. En outre, Regev a de nouveau appelé les civils présents dans l'hôpital à quitter l'établissement. "Il y a une route à la sortie est de l'hôpital et nous avons encouragé les gens à quitter l'hôpital", a-t-il souligné.
Source: www.ntv.de