Israël attaque des cibles terroristes en Syrie
Pour des raisons de sécurité, Israël a annexé les hauteurs du Golan. Des roquettes tirées depuis la Syrie s'abattent néanmoins sur une zone non peuplée. L'armée de l'air israélienne bombarde les agresseurs dans la nuit. Un avertissement clair est également adressé au Liban.
En réaction au bombardement des hauteurs du Golan annexées, Israël a attaqué des cibles en Syrie voisine. L'armée de l'air a ainsi pris pour cible des "infrastructures terroristes", a annoncé l'armée le matin. Selon les indications de l'armée, deux projectiles tirés depuis la Syrie se sont abattus samedi sur des zones inhabitées des hauteurs du Golan. Une alerte aérienne a été déclenchée dans la région.
Israël avait déjà attaqué des cibles syriennes vendredi, après qu'un drone, tiré depuis la Syrie selon l'armée, eut touché une école primaire à Eilat, dans le sud d'Israël. Le drone n'a causé que des dégâts matériels. Israël occupe les hauteurs stratégiques du Golan depuis la fin de la guerre des Six Jours en 1967 et les a annexées en 1981. La communauté internationale ne reconnaît toujours pas cette annexion.
Auparavant, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant avait déjà mis en garde les milices du Hezbollah au Liban contre des attaques sur le nord d'Israël. L'armée de l'air israélienne n'engagerait que moins d'un dixième de ses forces dans la bande de Gaza. "Nos pilotes sont dans le cockpit, le nez des avions est tourné vers le nord. Nous avons suffisamment à faire dans le sud, mais l'armée de l'air est orientée vers le nord", a-t-il ajouté.
Crainte d'une escalade
Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, la crainte d'une extension de la guerre dans la région grandit. On craint notamment que les conflits déjà existants d'Israël avec des groupes pro-iraniens en Syrie ainsi qu'avec la milice du Hezbollah au Liban, soutenue par l'Iran et alliée au gouvernement syrien, ne soient encore attisés.
Le 7 octobre, des centaines de combattants du Hamas étaient entrés en Israël et avaient commis des atrocités, principalement contre des civils, dont de nombreux enfants. Selon des données israéliennes actualisées, 1200 personnes avaient été tuées en Israël et plus de 240 personnes avaient été emmenées en otage dans la bande de Gaza.
Israël avait alors déclaré la guerre au Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'UE, et avait pris pour cible des positions de l'organisation palestinienne dans la bande de Gaza. Selon les chiffres du Hamas, qui ne peuvent être vérifiés de manière indépendante, plus de 11.000 personnes ont été tuées depuis lors, dont 4.500 enfants.
Source: www.ntv.de