Cadeaux coûteux : la Cour suprême américaine obtient un code de conduite
Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, les juges de la Cour suprême ont approuvé un code de conduite. C'est ce qui ressort d'un communiqué de la Cour suprême. Le document décrit entre autres quand ils doivent se retirer d'une affaire - par exemple en raison de "préjugés personnels" ou "d'un intérêt financier".
Il n'est pas précisé qui est responsable de l'application du code de conduite et quelles sont les sanctions encourues en cas de non-respect. Dans le document, les juges suprêmes reconnaissent que des ressources supplémentaires pourraient être nécessaires à cet effet. Cette question doit maintenant être examinée.
Débat sur l'éthique
Des rapports sur les cadeaux coûteux offerts par le magnat de l'immobilier texan Harlan Crow au juge de la Cour suprême Clarence Thomas avaient auparavant déclenché un débat sur l'éthique - outre Thomas, ses collègues étaient également sous les feux de la rampe. Alors que les juges fédéraux américains sont déjà soumis à un code de conduite, il n'existait pas de règles correspondantes pour la cour la plus puissante des Etats-Unis avant l'annonce de lundi.
"Pour la plupart, ces règles et principes ne sont pas nouveaux", disait le document en guise d'introduction. L'absence d'une ligne définie de manière uniforme a toutefois conduit au "malentendu" selon lequel les juges suprêmes, contrairement aux autres juristes du pays, ne se sentaient limités par aucune règle éthique.
Des cadeaux coûteux
Selon un rapport de la publication d'investigation "ProPublica", le grand donateur conservateur Crow avait notamment offert à Thomas un voyage en Indonésie en 2019, que le juge archi-conservateur et son épouse Ginni auraient passé à bord du yacht de Crow. Ils auraient également voyagé dans le jet privé de ce dernier.
Le juge, âgé de 75 ans, avait alors présenté un rapport d'activité et indiqué qu'on lui avait conseillé de renoncer aux vols réguliers pour des raisons de sécurité. Cette décision était motivée par son opposition au droit à l'avortement et par la réaction des gauchistes violents.
A la Cour suprême, dont les neuf juges sont nommés à vie et rendent des jugements qui font autorité en matière de politique sociale, Thomas défend en règle générale des positions conservatrices strictes.
Source: www.dpa.com