Aller au contenu

Baerbock : L'OSCE est une pièce du puzzle pour la sécurité en Europe

L'OSCE a pour mission d'apaiser les tensions entre l'Est et l'Ouest. La Russie a plongé l'organisation dans une crise. Un invité de Moscou est également attendu à la réunion ministérielle de Skopje.

Outre Mme Baerbock, une quarantaine de pays souhaitaient être représentés au niveau ministériel....aussiedlerbote.de
Outre Mme Baerbock, une quarantaine de pays souhaitaient être représentés au niveau ministériel lors de la réunion de deux jours des 57 pays de l'OSCE à Skopje, la capitale du nord de la Macédoine..aussiedlerbote.de

Baerbock : L'OSCE est une pièce du puzzle pour la sécurité en Europe

Face au blocage de Moscou, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock a appelé à ce que l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) reste opérationnelle.

Si l'OSCE doit continuer à assurer la sécurité des 1,3 milliard de personnes vivant dans ses 57 Etats membres, "nous devons également lui donner les outils et les pilotes nécessaires pour qu'elle reste à peu près opérationnelle et puisse continuer - même dans les vents contraires", a déclaré la politicienne des Verts avant son départ pour la réunion ministérielle annuelle de l'OSCE.

Outre Mme Baerbock, une quarantaine de pays souhaitaient être représentés au niveau ministériel lors de cette réunion de deux jours des 57 pays de l'OSCE à Skopje, la capitale de la Macédoine du Nord.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a participé mercredi, tout comme Baerbock, à un dîner à l'invitation des hôtes de la Macédoine du Nord, avant de poursuivre son voyage vers Israël. Ni le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov ni l'allié de Moscou, le Belarus, n'ont été invités à ce dîner. La Macédoine du Nord assure actuellement la présidence de l'OSCE. On attendait avec impatience de voir si Lavrov s'en tiendrait strictement à la position de blocage de l'OSCE adoptée par la Russie ou s'il se montrerait un peu plus constructif lors de la conférence qui durera jusqu'à vendredi.

A cause de Lavrov : Kuleba et les ministres baltes restent à l'écart

Le sujet le plus important de la conférence est la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine depuis près de deux ans. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba et ses collègues des Etats baltes Estonie, Lettonie et Lituanie ont souhaité rester à l'écart des débats pour protester contre la présence de Lavrov. Lors de la précédente réunion annuelle à Lodz, la Pologne avait refusé l'entrée à Lavrov en invoquant des sanctions de l'UE. En revanche, la Macédoine du Nord lui permet désormais d'y participer.

Baerbock a critiqué le fait que le président russe Vladimir Poutine tente depuis plus de 650 jours de séparer l'ancre de sécurité qu'est l'OSCE de ses fondements. "Malgré ce vent contraire massif, nous avons pu préserver l'OSCE en tant que pièce centrale du puzzle de notre architecture de sécurité en Europe". Le pragmatisme a permis de sauver de nombreux projets qui étaient sur le point d'être abandonnés en raison de l'absence de budget régulier de l'OSCE - "grâce à des contributions spéciales, notamment de l'Allemagne et d'amis comme le Japon". Elle est heureuse de savoir qu'avec l'Allemande Helga Schmid comme Secrétaire générale, "une diplomate et une stratège aussi expérimentée est à la tête de l'OSCE".

Dans une déclaration, Kuleba a attiré l'attention sur la politique de veto de la Russie au sein de l'OSCE et sur la grave crise qui en résulte pour l'organisation. L'OSCE avait été créée pour apaiser les tensions entre l'Est et l'Ouest en Europe.

La Russie bloque des décisions importantes

Lors de la réunion de Skopje, d'importantes décisions concernant le personnel sont prévues, qui ont été bloquées jusqu'à présent par la Russie. La question de savoir si les mandats de la secrétaire générale Schmid et des représentants de l'OSCE pour la démocratie, la liberté des médias et les minorités seront prolongés reste ouverte. Dans le cas contraire, Schmid et ses trois collègues devraient quitter leur poste début décembre. Il semblait envisageable que les mandats ne soient pas prolongés de trois ans comme d'habitude, mais d'un an seulement. Pour l'Allemagne et d'autres pays occidentaux, il était important que le paquet de personnel ne soit pas réduit à néant.

Au sein de l'OSCE, les décisions ne peuvent être prises que par consensus des 57 pays membres. Par sa politique de veto, la Russie a empêché l'Estonie, Etat balte membre de l'OTAN, d'assumer la présidence de l'OSCE pour 2024. Ce n'est que lundi qu'un accord diplomatique a pu être trouvé avec l'Etat neutre de Malte. La solution de compromis doit être formellement approuvée à Skopje.

D'autres États maintiennent l'OSCE en vie

La Russie a également bloqué le budget de l'OSCE et a provoqué la fin des missions officielles d'observation et d'assistance en Ukraine. En 2021, le budget de l'OSCE s'élevait à environ 138 millions d'euros. Le soutien d'autres pays a toutefois permis de maintenir le travail de l'organisation à flot - en partie aussi en Ukraine, où des projets sont mis en œuvre pour déminer les terrains, réparer les dommages de guerre et renforcer les droits civils. L'ambassadeur de Washington à l'OSCE, Michael Carpenter, a déclaré avant la réunion ministérielle : "Nous ne laisserons pas la Russie tuer cette organisation".

Source: www.dpa.com

commentaires

Dernier