Diplomatie - Baerbock en Slovénie : crise climatique et élargissement de l'UE Thèmes
La ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock s'est rendue en Slovénie pour s'informer sur la protection civile de ce pays après les inondations catastrophiques de cet été. Dans le contexte de la crise climatique, elle a visité avec sa collègue slovène Tanja Fajon le centre logistique national de la protection civile et des catastrophes.
Début août, les inondations avaient touché les deux tiers du pays en raison de rivières en crue. Des glissements de terrain avaient également eu lieu. Les dégâts avaient alors été estimés à un demi-milliard d'euros. La Slovénie reçoit des aides des fonds européens.
La ministre allemande des Affaires étrangères avait déjà déclaré, avant de s'envoler pour la Slovénie, que "la lutte contre la crise climatique, le plus grand danger pour la sécurité de l'humanité", serait la pierre angulaire de la mise en œuvre du plan d'action germano-slovène.
Ensuite, des entretiens séparés sont prévus entre Baerbock et Fajon ainsi qu'avec le Premier ministre Robert Golob dans la capitale Ljubljana. La discussion sur l'adhésion des pays des Balkans occidentaux à l'UE devrait être au centre des débats.
Les pays des Balkans occidentaux comprennent l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie. Les six pays aspirent à rejoindre l'UE, mais se trouvent à des stades différents de leur processus d'adhésion.
Baerbock : l'adhésion à l'UE dans son propre intérêt
Selon Baerbock, l'adhésion de ces pays à l'UE est considérée comme une contribution importante à la sécurité de l'Europe, compte tenu de la guerre russe en Ukraine qui dure depuis bientôt deux ans. "Les pays des Balkans occidentaux ont pleinement leur place dans notre Union européenne. Ce n'est pas un vain mot, c'est dans notre propre intérêt en matière de sécurité", a déclaré la politicienne des Verts. Elle a ajouté : "Face à l'impérialisme de la Russie au cœur de l'Europe, l'UE ne peut se permettre aucune zone d'ombre".
Dans un monde où les crises et les conflits se superposent dans le voisinage immédiat de l'Europe, il faut une UE "qui agisse rapidement et résolument demain et après-demain et qui reste un point d'ancrage de sécurité pour nous tous en Europe", a exigé Baerbock. Pour cela, il faut des réformes dans les pays qui veulent faire partie de la famille européenne. "En même temps, l'UE doit tenir parole et franchir les prochaines étapes du processus d'élargissement lorsque les conditions seront remplies", a ajouté la ministre fédérale des Affaires étrangères.
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Source: www.stern.de