L'Allemagne critiquée pour sa gestion des manifestations pro-palestiniennes
Lors d'un examen périodique de la situation des droits de l'homme en Allemagne dans le cadre du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, plusieurs pays ont émis des critiques à l'encontre du gouvernement fédéral. Jeudi à Genève, des Etats à dominante musulmane ont par exemple critiqué la restriction partielle des manifestations propalestiniennes en Allemagne. Des représentants du Qatar, de la Libye, de l'Egypte et d'autres pays ont déclaré dans leurs interventions que le droit à la liberté de réunion était ainsi restreint.
Une représentante des territoires palestiniens a critiqué les livraisons d'armes à Israël qui, selon elle, sont utilisées pour commettre des crimes de guerre. La Turquie estime que les agressions contre les musulmans ne sont pas suffisamment poursuivies en Allemagne. L'Iran et plusieurs autres pays ont critiqué la discrimination des musulmanes portant le foulard. Les défenseurs allemands des droits de l'homme ont critiqué les décisions prises lors du sommet sur la migration.
Critique de la restriction des prestations pour les demandeurs d'asile
Franziska Vilmar d'Amnesty International a déclaré qu'au lieu de parler de la manière dont les gens peuvent être expulsés ou tenus à l'écart de l'Allemagne, il faudrait faire davantage pour l'intégration. Le débat sur la manière d'accueillir les réfugiés s'est transformé en un débat sur l'argent et la restriction des droits des personnes, a déclaré la directrice de l'Institut allemand des droits de l'homme, Beate Rudolf. Elle a fait référence à l'accord récent entre l'Etat fédéral et les Länder de réduire les prestations pour les demandeurs d'asile. "C'est inacceptable", a-t-elle déclaré.
Le débat écarte également d'autres questions urgentes, comme la pauvreté en Allemagne. Cela fait le jeu des populistes de droite, a déclaré Rudolf. Ils exploitent la peur de tomber dans la pauvreté et la détournent contre les réfugiés en suscitant une jalousie injustifiée à l'égard des prestations fournies aux réfugiés.
Le problème du racisme
La délégation allemande a notamment reconnu que trop peu avait été fait pendant longtemps contre le racisme au niveau politique. Ce thème est devenu une priorité dans la formation des forces de police. Elle a promis de s'engager davantage pour les droits des personnes handicapées, l'égalité des sexes et la lutte contre le changement climatique.
Dans le cadre du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le gouvernement fédéral doit répondre à intervalles réguliers à des questions sur la situation des droits de l'homme en Allemagne. De tels examens ont lieu tous les quatre ou cinq ans pour chaque pays. Plus de 100 pays avaient annoncé leur intention de prendre la parole.
Source: www.dpa.com
