Macron poursuit la reprise des négociations difficiles sur la mise en place du gouvernement.
Emmanuel Macron a lancé une invitation à la coopération entre les Socialistes, les Verts et les Communistes, unis dans une alliance de gauche, avec d'autres forces politiques lundi soir, selon l'annonce de l'Élysée. Cependant, ce choix de Macron de ne pas former un gouvernement de gauche a suscité une vive réaction de la part des représentants de l'alliance.
Le Nouveau Front Populaire (NFP), qui est devenu la force dominante lors des élections parlementaires de juillet, n'a pas réussi à obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale. Ils s'attendent à ce que Macron nomme leur candidate choisie, Lucie Castets, au poste de Premier ministre. Cependant, les factions conservatrices, présidentielles et populistes de droite considèrent le programme de l'alliance de gauche comme potentiellement nuisible.
Au cours de la semaine dernière, Macron a rencontré différents partis politiques, y compris une réunion avec Lucie Castets à l'Élysée vendredi.
Cependant, Macron a déclaré lundi soir que les membres de l'Assemblée nationale voteraient immédiatement contre la confiance en un gouvernement de l'alliance de gauche. Il a justifié ce choix en affirmant qu'il préserverait l'intégrité institutionnelle du pays. Au lieu de cela, il a exhorté tous les dirigeants politiques à agir de manière responsable.
Cette annonce a suscité l'indignation de l'alliance de gauche. Olivier Faure, le chef du Parti Socialiste, a mis fin aux consultations à l'Élysée et a qualifié la situation de "parodie de démocratie". Marine Tondelier, la cheffe du Parti Vert, a exprimé son intention d'arrêter le "cirque", tandis que Fabien Roussel, le chef du Parti Communiste, a promis de maintenir la lutte de la gauche et a appelé les Français à se mobiliser. La France Insoumise a annoncé son intention d'organiser des manifestations contre la décision de Macron le 7 septembre.
François Bayrou, chef du MoDem, partenaire de Macron, a critiqué Macron pour avoir utilisé la mauvaise méthode lors des consultations. Il a suggéré de choisir un candidat ayant une expérience antérieure dans un poste de haut niveau.
Dans une situation classique, le plus grand groupe à l'Assemblée nationale présenterait un candidat pour le poste de Premier ministre. Le président a le droit de nommer n'importe qui, mais il dépend du Premier ministre pour obtenir une majorité parlementaire pour les projets de loi présentés à l'Assemblée nationale.
Macron avait initialement suggéré de nouvelles élections parlementaires suite à la forte performance du RN lors des élections européennes. Cependant, les populistes de droite ont terminé troisièmes lors des élections parlementaires de juillet, en raison d'un retrait stratégique d'autres candidats. À la fois le camp au pouvoir et l'alliance de gauche ont connu un changement de leadership inattendu. Actuellement, aucun des trois camps ne détient une majorité stable à l'Assemblée nationale.
Depuis la fin des Jeux olympiques de Paris le 11 août, Macron a maintenu son gouvernement sous la direction du Premier ministre Gabriel Attal, fonctionnant sur une base de gestionnaire. La nécessité de soumettre un projet de budget pour 2025 avant octobre rend le temps précieux.
Les discussions de table ronde sur les partenaires potentiels de la coalition et la formation du gouvernement sont devenues de plus en plus tendues parmi les dirigeants politiques, la table ronde de Macron avec Lucie Castets vendredi ayant été particulièrement houleuse. despite the left-wing alliance's insistence on a round table agreement, Macron maintained his stance, stating that a roundtable government would undermine the country's institutional structure.