Les Comores éliminent le Ghana pour leur première participation à l'AFCON
Membre de la FIFA depuis 2005, le quatrième plus petit pays d'Afrique (132e au classement mondial) a surpris une équipe ghanéenne composée de stars de la Premier League pour ses débuts dans le tournoi et a remporté la première victoire de son histoire à l'AFCON.
Le but à bout portant d'Ahmed Mogni, à cinq minutes de la fin, a fait basculer un match palpitant, déclenchant des scènes d'euphorie dans les vestiaires et donnant aux Comores une chance de se qualifier pour les huitièmes de finale en tant que l'une des quatre meilleures équipes classées troisièmes, si les résultats des autres groupes indécis vont dans leur sens.
La joie des Comores contraste fortement avec l'ignominie de la défaite du Ghana. Les Black Stars, qui comptaient dans leurs rangs Daniel Amartey (Leicester), Thomas Partey (Arsenal) et Jordan Ayew (Crystal Palace), n'avaient plus échoué en phase de groupes depuis 16 ans.
L'humiliation de cette élimination va mettre la pression sur le sélectionneur Milovan Rajevac qui, après avoir mené le Ghana à quelques minutes des demi-finales de la Coupe du monde en 2010, a été reconduit dans ses fonctions en septembre de l'année dernière.
Le Serbe doit maintenant rassembler son équipe avant le troisième tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022 au Qatar en mars, où le Ghana sera dans le deuxième pot du tirage au sort de la Confédération africaine de football (CAF).
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Stupéfaction
Les Comores étaient déjà entrées dans l'histoire quatre minutes après le début du match, lorsque l'attaquant El Fardou Ben Nabouhane a trompé le gardien ghanéen Jojo Wollacott d'une frappe à ras de terre, marquant ainsi le premier but de l'histoire du pays à la Coupe d'Afrique des Nations de la CAF.
Le début de match cauchemardesque du quadruple vainqueur de l'épreuve a été aggravé par l'expulsion controversée d'André Ayew pour une faute sur le gardien comorien Salim Ben Boina.
L'attaquant d'Al Sadd est entré en collision avec le gardien de but après avoir tenté de reprendre une balle perdue par Ben Boina, qui est ensuite sorti sur blessure et a été remplacé par Ali Ahamada entre les perches.
Les Comores ont doublé leur avance après la mi-temps lorsque Mogni, après s'être brillamment débarrassé de Partey, a battu Wollacott d'une frappe à ras de terre à l'intérieur de la surface, provoquant une joyeuse célébration collective chorégraphiée parmi l'équipe et les remplaçants.
Le Ghana réagissait presque immédiatement lorsque Richmond Boakye reprenait de la tête un corner, puis égalisait sur un autre corner à un peu plus de dix minutes de la fin, lorsque Alexander Djiku reprenait de la tête un ballon de Partey.
Mais le conte de fées ne s'est pas arrêté là, Mogni convertissant un centre à ras de terre de Bendjaloud Youssouf pour s'offrir un doublé et une victoire historique pour la nation insulaire.
Un peu plus d'histoire
L'arbitre rwandaise Salima Mukansanga a en effet dirigé une équipe d'arbitres entièrement féminine lors de la victoire 2-1 du Zimbabwe sur la Guinée dans le Groupe B.
Mukansanga, 35 ans, est ainsi devenue la première femme à arbitrer un match du tournoi, assistée par la Camerounaise Carine Atemzabong et la Marocaine Fatiha Jermoumi. C'est la compatriote de Jermoumi, Bouchra Karboubi, qui a assumé la fonction d'arbitre assistant vidéo (VAR).
Le 10 janvier, Mukansanga était entrée dans l'histoire en devenant la première femme à arbitrer une AFCON en tant que quatrième arbitre lors du premier match de poule de la Guinée contre le Malawi.
Le chef des arbitres de la CAF, Eddy Maillet, a déclaré : "Nous sommes très fiers de Salima car elle a dû travailler très dur pour arriver là où elle est aujourd'hui.
"Nous savons que pour une femme, elle a dû surmonter de sérieux obstacles pour atteindre ce niveau et elle mérite beaucoup de mérite.
"Ce moment n'est pas seulement pour Salima, mais pour toutes les jeunes filles d'Afrique qui se passionnent pour le football et qui se voient devenir arbitre à l'avenir. "
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Source: edition.cnn.com