L'Australie signe un important accord de sécurité avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée
S'adressant aux journalistes aux côtés du Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée, James Marape, à Canberra jeudi, le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a qualifié l'accord de "significatif et historique" entre deux pays dont les relations sont déjà étroites.
"Il permettra à l'Australie d'aider plus facilement la Papouasie-Nouvelle-Guinée à répondre à ses besoins en matière de sécurité intérieure et à l'Australie et à la Papouasie-Nouvelle-Guinée de soutenir mutuellement leur sécurité et la stabilité de la région", a déclaré M. Albanese.
Le nouvel accord consolide le rôle de l'Australie dans le maintien de l'ordre, le système judiciaire et la défense de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. L'Australie s'est engagée à verser 200 millions de dollars australiens (130 millions de dollars) pour soutenir les initiatives, y compris un centre de formation pour les recrues de la police.
Bien que l'accord n'empêche pas la Papouasie-Nouvelle-Guinée de signer des pactes avec d'autres pays, les deux pays ont convenu de se consulter mutuellement sur les menaces à la sécurité.
M. Marape a déclaré que le système judiciaire, le service public et les frontières de la Papouasie-Nouvelle-Guinée avaient été établis par l'Australie avant que le pays ne devienne une nation indépendante il y a 48 ans.
"Vous nous avez toujours soutenus. Ce qui se passe au nord de vos frontières a des effets, des bénéfices et des conséquences profonds et partagés sur notre région", a déclaré M. Marape.
Il a déclaré aux journalistes que l'accord avec l'Australie montrait qu'ils étaient "des nations frères et sœurs", mais il a ajouté que son pays ne choisirait pas de camp car il avait une politique étrangère d'"amis pour tous".
Cet accord fait suite à la signature, en mai, d'un accord de sécurité entre les États-Unis et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui prévoit notamment la modernisation des bases militaires locales.
En 2022, la Chine et les Îles Salomon ont choqué les États-Unis et leurs alliés en annonçant un pacte de sécurité bilatéral, confirmé à Pékin en juillet. L'accord entre Honiara et Pékin a ravivé les craintes d'une éventuelle base militaire chinoise dans le Pacifique occidental et a incité l'Australie à exercer une pression diplomatique dans le Pacifique.
Interrogé sur la Chine lors de la conférence de presse de Canberra, M. Marape a déclaré que les relations de la Papouasie-Nouvelle-Guinée avec les États-Unis et l'Australie ne se faisaient pas "au détriment de nos relations ailleurs".
Reuters a contribué au reportage.
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Source: edition.cnn.com