L'Assemblée générale des Nations unies vote pour exiger un cessez-le-feu immédiat à Gaza
Une majorité de 153 pays a voté en faveur de la résolution sur le cessez-le-feu lors de la session extraordinaire d'urgence de l'Assemblée générale, mardi, tandis que 10 pays ont voté contre et 23 se sont abstenus.
La brève résolution adoptée mardi appelle à un cessez-le-feu, au respect du droit international par toutes les parties, à un accès humanitaire aux otages et à leur libération "immédiate et inconditionnelle". Elle contient notamment des termes plus forts que ceux utilisés lors d 'un vote de l'assemblée en octobre, qui avait appelé à une "trêve humanitaire durable".
Bien qu'un vote de l'assemblée générale soit politiquement significatif et considéré comme ayant un poids moral, il n'est pas contraignant, contrairement à une résolution du Conseil de sécurité.
Ce vote intervient alors que la guerre entre Israël et le Hamas entre dans son troisième mois et que les médecins et les organisations humanitaires tirent la sonnette d'alarme quant à la situation humanitaire dans la bande de Gaza assiégée. Plus de 18 000 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début des combats, a déclaré lundi le ministère de la santé de l'enclave, contrôlé par le Hamas.
Israël a déclaré qu'il n'arrêterait pas sa campagne militaire tant qu'il n'aurait pas éradiqué le groupe palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, à la suite de l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, qui a fait 1 200 morts et quelque 240 otages, selon les autorités israéliennes. Plus de 100 otages seraient toujours en captivité à Gaza.
Alors qu'Israël affirme viser les militants du Hamas, les organisations humanitaires ont à maintes reprises tiré la sonnette d'alarme quant au bilan civil de sa campagne militaire.
Les fonctionnaires de l'ONU préviennent qu'avec des infrastructures vitales réduites en ruines et un accès limité à l'eau, aux médicaments et à la nourriture, les habitants de Gaza pourraient mourir davantage de maladies que de bombes et de missiles. La faim est un problème croissant dans l'enclave.
"Nous sommes à un point de rupture", a déclaré la semaine dernière le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. "Le risque est grand de voir s'effondrer le système d'aide humanitaire à Gaza, ce qui aurait des conséquences dévastatrices.
Israël, qui bénéficie du soutien indéfectible des États-Unis, a rejeté les appels au cessez-le-feu, bien qu'il ait précédemment accepté une trêve de sept jours en échange de la libération d'otages détenus à Gaza.
Vendredi, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution en faveur d'un cessez-le-feu au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, qui avait été approuvée par une majorité des 15 membres de ce puissant organe.
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Source: edition.cnn.com